Ouattara-Soro : 368 civils tués et 87 disparus à Duékoué et à Bangolo (2002-2003)

Ouattara et Soro

Villes et villages martyrs de l’ouest de la Côte d’ivoire : Duékoué, Bangolo, Bagohouo, Guéhiébly, Guinglo-Zia, Baoubly, Tao-Zéo, Pona-Vahi, Yrozon, Diahon, Bahé-Sébon, Gozon, Fengolo, Gohouo-Zagna,    Zaodrou, Petit-Pin, Grand-Pin, Diédrou, etc. 

Entre le 20 décembre 2002 et le 26 février 2003, trois-cent soixante-huit (368) civils aux mains nues y ont été tués par les rebelles de tout acabit qui ont attaqué la Côte d’ivoire le 19 septembre 2002, avec pour mission d’installer Alassane Dramane Ouattara au pouvoir par un coup d’Etat.

Les détails de la comptabilité macabre sont les suivants :

Duékoué : deux cent cinquante-trois (253) civils tués et quatre-vingt-sept (87) disparus. Bangolo : cent quinze (115) civils tués. A ces morts et disparus, presque tous de l’ethnie des autochtones Guérés, il faut ajouter des milliers de blessés dont beaucoup ont dû mourir faute de soins. Pour Bangolo, une liste de parents ou d’amis susceptibles de témoigner accompagne celle des victimes du carnage des rebelles.

La terrible comptabilité, qui est loin d’être exhaustive, a été établie par le Comité départemental de gestion de crise de Bangolo, au cours d’une mission effectuée du 25 au 28 février 2003, sous la conduite d’Emile Goué Blesson, président du Conseil général de Bangolo et d’Aimé Guiri, le maire de la commune. Les résultats de cette mission d’évaluation des crimes de la rébellion ont été publiés par le quotidien ivoirien Notre voie dans ses parutions des mardi 04 mars et mercredi 05 mars 2003.

Depuis le 11 avril 2011, Alassane Dramane Ouattara et les rebelles auteurs de crimes qui heurtent la conscience humaine sont à la tête d’un régime de terreur en Côte d’Ivoire, sous la protection de l’impérialisme international. Tous les chefs militaires et les représentants politiques de la rébellion ont été nommés par Ouattara, en guise de récompense, à de hautes fonctions dans l’administration et dans les armées. Ces nominations achèvent de convaincre que les structures de la rébellion déclenchée le 19 septembre 2002 sont des démembrements du Rassemblement des républicains (Rdr), le parti dont Ouattara est le président. En voici quelques exemples édifiants :

-Soro Kigbafori Guillaume, chef du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (Mpci) sorti des entrailles de la mafieuse Cosa nostra et rebaptisé Forces nouvelles (Fn) avec ses démembrements à Linas-Marcoussis, figure de proue de la rébellion, président de l’Assemblée nationale, dauphin constitutionnel de Ouattara ;

-Koné Tiémoko Meyliet, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), la banque dont les agences ont été cambriolées et pillées par les rebelles à Bouaké, Korhogo et Man en 2003 ;
-Koné Mamadou,  président de la Cour suprême ;

-Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), nouveau nom de baptême des Forces armées des forces nouvelles (Fafn), l’aile militaires de la rébellion, en vertu d’une ordonnance signée par Ouattara, le 17 mars 2011 ;

-Moussa Dosso, gestionnaire de la Centrale, la caisse noire de la rébellion,  ministre de l’Industrie ;

-Chérif Ousmane, adjoint au commandant du Groupement de la sécurité présidentielle (Gspr) ;

-Issiaka Ouattara alias Wattao, adjoint au commandant de la Garde républicaine (Gr) ;

-Koné Zackaria, responsable de la police militaire et grand chef de la confrérie des dozos, force supplétive criminelle des Frci ;

-Ousmane Coulibaly alias Ben Laden, préfet de la région de San Pedro ;

-Messamba Koné, préfet de la région de Guiglo;

-Tuho Fozié, préfet de la région de Bondoukou.

L’installation par les armes d’Alassane Dramane Ouattara à la tête de l’Etat ivoirien par les troupes françaises et onusiennes le 11 avril 2011 apparaît indéniablement comme l’achèvement du coup d’Etat commencé le 19 septembre 2003.

La justice ivoirienne et la Cour pénale internationale (Cpi) aux ordres ferment les yeux sur les massacres de masse commis en Côte d’Ivoire et dont les auteurs jouissent d’une totale impunité. Duékoué, Bangolo et toutes les régions de Côte d’Ivoire couvertes de sang par la rébellion depuis plus d’une décennie attendent les enquêteurs de la Cpi mille fois annoncés et jamais vus.

Ci-après les listes des civils tués et disparus telles qu’elles ont été publiées par Notre voie, sous le titre « Massacres à Bangolo et Duékoué. » (Notre voie, mardi 04 mars 2003, page 9 et Notre voie, mercredi 05 mars 2003, pages 8 et9).

Par Deuxer Céi Angela. L’œil du juste

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Nota bene. Internationalistes d’Afrique et du monde, pour briser la conspiration du silence, diffusons partout ces listes des victimes de l’impérialisme et de ses valets en Côte d’Ivoire.

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