Affaires: bénéfices pour les entreprises françaises en Afrique

Pour le président du CIAN, Alexandre Vilgrain l’année 2010 est « celle des opportunités africaines ».

Les entreprises françaises d’Afrique sont optimistes pour 2010. Le baromètre du Conseil français des investisseurs en Afrique, CIAN, note qu’une « majorité d’entreprises manifeste une confiance et un optimisme raisonnable dans une reprise en 2010 ». Le président du CIAN, Alexandre Vilgrain, renchérit que la nouvelle année est celle des opportunités africaines.

Les télécommunications fonctionnent bien avec le développement du téléphone portable et d’Internet. « Le réseau bancaire est quasiment efficient un peu partout. » Même satisfecit pour « la qualité élevée de l’encadrement et de la main-d’œuvre, à l’exception de quelques pays ».

Sur le plan écologique, l’Afrique, avec « ses forêts capteurs de CO2, ses ressources hydroélectriques, son potentiel d’énergie solaire, est l’une des réponses au réchauffement climatique ».

Opportunités alimentaires avec « ses millions d’hectares fertiles et disponibles », et financières grâce à « sa population jeune et de plus en plus nombreuse qui est un marché pour demain ».

Le rapport comporte deux volets, le baromètre proprement dit, qui est l’appréciation par les chefs d’entreprise de l’environnement des affaires. Il est établi grâce à une enquête auprès des chefs d’entreprises françaises ou à capital mixte. 525 entreprises ont répondu.

Le second volet porte sur l’activité des entreprises (chiffre d’affaires, résultats et investissements).

Le bilan 2009 révèle une situation continentale très contrastée, comme les années précédentes. « La crise, ou certains dysfonctionnements propres au continent, n’ont pas touché d’une manière égale tous les pays. »

Sur une échelle de cinq, le Maghreb, avec 2,9, devance toutes les autres, suivi de près par l’Afrique australe avec 2,7. L’Afrique de l’Ouest, avec 2,5, atteint juste la moyenne. L’Afrique centrale, avec 2,1, ferme la marche.

Selon les entreprises françaises, l’Afrique a bien résisté aux turbulences financières internationales. Tout n’a toutefois pas été positif. Il subsiste des faiblesses récurrentes.

 

Infrastructures

Les infrastructures de transport (réseaux ferroviaires, routes, ports et aéroports) demeurent peu satisfaisantes. Le Maghreb et l’Afrique australe sont toutefois mieux lotis. Le réseau électrique est également déficient dans 70% des pays. Seuls la Tunisie, l’Ethiopie, le Maroc, l’Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, le Burkina Faso échappent au constat.

La corruption, autre sujet de l’enquête, reste préoccupante. « Tous les pays, en dehors de la Tunisie, de l’Ethiopie et du Mozambique, sont notés en dessous de 3/5. »

La fraude douanière sévit également dans tous les pays, en dehors de l’Afrique du Sud et du Mozambique. Il en est de même de la fraude fiscale, partout présente sauf en Tunisie. La note pour le harcèlement fiscal est inférieure à la moyenne pour tous, exceptés la Tunisie, le Ghana, l’Afrique du Sud, le Mozambique et l’Ouganda.

Autre critère d’appréciation, l’administration. Son efficacité est jugée médiocre à peu près partout.

S’agissant de la justice, « exception faite de l’Afrique du Sud, les délais de procédure et le droit foncier font problème partout et continuent à constituer des défis permanents ».

Enfin, excepté en Tunisie et dans une moindre mesure au Burkina Faso, le développement durable est peu pris en considération.

 

Chute massive

L’investissement, constate le rapport, a subi « une chute massive partout en 2009. Il a même parfois reculé dans des proportions importantes en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud, et même en Tunisie. »

Mais les bons points sont plus nombreux. Les télécommunications fonctionnent bien avec le développement du téléphone portable et d’Internet.

« Le réseau bancaire est quasiment efficient un peu partout. » Même satisfecit pour « la qualité élevée de l’encadrement et de la main-d’œuvre, à l’exception de quelques pays ».

Grâce notamment à ces bons points, les bénéfices ont été au rendez-vous presque partout. La rentabilité a également été satisfaisante quasi partout sauf en Guinée. Dans une douzaine de pays (Maroc, Nigeria, Ghana, Sénégal, Cameroun, Tchad, Afrique du Sud et Angola) elle est restée stable, et s’est accrue dans cinq autres pays (Algérie, Tunisie, Mali, Togo et République centrafricaine).

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