La Russie prend aujourd’hui la présidence du Conseil de Sécurité des Nations unies pour le mois de juin, en succédant à la Corée du Sud, indique ITAR-TASS.
Dans un mois, elle passera le relais au Rwanda. L’agenda « promet d’être chargé », a confié aux journalistes russes l’ambassadeur de Russie auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine.
« Une attention soutenue sera accordée au Proche-Orient : nous allons débattre du règlement du conflit arabo-israélien, de la situation au Yémen et en Libye, du désarmement chimique de la Syrie et de la situation humanitaire dans ce pays », a-t-il dit.
Une réunion consacrée à l’Afghanistan est prévue dans le courant du mois, ainsi qu’une série de réunions sur des sujets ayant trait à l’Afrique, notamment au Mali, à la Côte d’Ivoire et au pays du Sahel. Les relations entre le Soudan et le Soudan du Sud seront également au menu des discussions. Des réunions spéciales dédiées à l’Ukraine ne figurent pas au calendrier, mais elles ne sont pas à exclure.
« Chaque membre du Conseil de sécurité a le droit de demander de consacrer une réunion à n’importe quelle situation capable, à son avis, de mettre en péril la paix et la sécurité internationale. Alors aucune surprise n’est à exclure », a dit Tchourkine.
Les débats ouverts sur les nouvelles tendances dans les activités de maintien de la paix, programmés pour le 11 juin, seraient l’événement majeur de la présidence russe.
Le Conseil de Sécurité des Nations unies comprend 15 membres dont cinq membres permanents – Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie – qui bénéficient du droit de veto. Le reste de sa composition est renouvelé tous les ans de moitié. Aux termes de la Charte de l’ONU, le Conseil de sécurité est responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationale ; ses décisions sont contraignantes pour l’ensemble des membres de l’ONU.
La présidence du Conseil est assurée à tour de rôle par les pays membres dans l’ordre alphabétique anglais, pendant un mois. Les décisions sur la procédure sont adoptées si au moins neuf pays membres votent en leur faveur. Une résolution doit être adoptée par au moins neuf voix également, à condition qu’aucun des membres permanents n’y oppose son veto. Les déclarations pour la presse sont adoptées par consensus.