Le Front de l’opposition pour l’alternance (FOPA), une nouvelle coalition en vue de l’élection présidentielle de 2016 au Gabon a été mis sur pied samedi à Libreville par des leaders politiques de l’opposition gabonaise.
L’annonce de la naissance de cette plateforme politique a été faite par Jacques Adiahénot, ancien secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) passé à l’opposition.
On note dans ses rangs de nombreuses personnalités dont le plus en vue est Jean Ping (photo), ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), en rupture de ban avec l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
« Le front s’engage à présenter un seul candidat lors de l’élection présidentielle de 2016. C’est ainsi que nous nous engageons à mettre en commun nos intelligences et nos énergies pour définir ensemble les voies d’un Gabon nouveau », a lancé Jacques Adiahénot devant de nombreux sympathisants de l’opposition.
Il a par ailleurs indiqué que dans les prochains, ils définiront la stratégie la plus adéquate pour atteindre cet objectif.
La majorité des signataires de ce nouveau front politique sont d’anciens membres de l’Union nationale (UN) dissout. Il s’agit notamment de Zacharie Myboto, président de ce parti dissout, Casimir Oyé Mba, Jean Ndoutoutoume Ngoua, Jean Eyeghé Ndong, Paulette Missambo, tous vice-présidents de l’Union nationale et André Mba Obame, candidat malheureux de l’élection présidentielle anticipée de 2009 et secrétaire exécutif de ce parti dissout après sa prestation de serment parallèle en 2011.
Quelques leaders d’autres partis de l’opposition ont aussi paraphé ce document, notamment, Joseph Benoît Mouity Nzamba, du Parti gabonais du progrès (PGP), Luc Bengone Nsi du Mouvement de redressement national (MORENA) originel, le professeur Pierre André Kombila du Rassemblement national des bûcherons (RNB).
La naissance de ce nouveau front politique vient sonner le décès de l’Union des forces de l’alternance (UFA). Les membres du FOPA sont pour la majorité issue de l’UFA.
Pour l’instant aucun candidat ne s’est encore prononcé à la prochaine présidentielle, mais l’on suppute déjà sur les intentions de l’actuel chef de l’Etat de briguer un second mandat.