Révélation faite par Alex Van Elk, le directeur général de la compagnie aérienne, lors de la conférence de presse tenue hier, à Yaoundé, en compagnie des autres membres du top management.
« Nous sommes ouvert à tous les changements.» Alex Van Elk, le directeur général de Camair Co, a choisi l’option table rase pour faire redémarrer la compagnie aérienne camerounaise créée en 2006.
Le Hollandais, nommé à la tête de la compagnie aérienne en février 2010 et arrivé au Cameroun un mois après, s’est prononcé sur la situation de Camair-co au cours de la conférence de presse qu’il a tenu hier, en compagnie du staff directeur de la société composée exclusivement d’expatriés. Yvan Drewinsky, le directeur des opérations de nationalité -belgo-américaine; Roy Harrypersac, directeur financier -américain- et Stella Kiwanuka, la directrice des ressources humaines, de nationalité ougandaise.A ce propos la question n’a pas manqué d‘être posée. Pourquoi n’y a t-il pas de Camerounais dans le top management? « C’était impossible de trouver des Camerounais pour cette position. Nous savons que c’est important pour les Camerounais de Camair-co de faire une compagnie professionnelle. Peut être l’année prochaine, ce sera possible. Mais, c’était nécessaire pour cette fois de faire un mixage des expatriés.»
De même, on croyait le nom et le logo de la compagnie aérienne déjà connus. Indice parmi d’autres, le concours organisé il y a quelques temps par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) qu’on présentait comme un des éléments fiables de la mise en place de la société nationale de transport aérien. « Le logo qui existe a été fait avec le nom Camair-Co. Nous avons signé un contrat avec une société à New York pour chercher tout : les couleurs, le logo et aussi le nom», a précisé le Dg.
Dja
Les ressources humaines ne sont pas en reste. Au départ, il y a un recrutement de plusieurs centaines de personnes fait par l’équipe dirigée par Paul Alain Mendouga, alors administrateur délégué de la compagnie. Que la nouvelle équipe de Camair Co va reconsidérer : « De nouveaux recrutements sont en vue. Les recrutements de M. Mendouga ont été faits il y a sept mois, certaines personnes ont probablement déjà trouvé du boulot ailleurs… Nous allons solliciter un transfert de données de l’équipe de M. Mendounga que nous allons étudier. Mais les Camerounais sont prioritaires, parce que c’est une société camerounaise.»
La société qui devrait décoller le 1er avril 2011, le fera d’abord avec les vols domestiques deux fois par jour ; puis le cap sera mis sur l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest. Avec une flotte qui reste à définir. « Ce pourrait être Boeing, Bombardiers, Airbus. Nous avons demandé à chacune des compagnies de nous faire des offres. Dans quelques semaines, nous déciderons du type d‘avions à retenir. Mais, l’idéal voudrait que ce soit un même genre d’avions.»
Et pour le directeur général, l’acquisition de la flotte sera la dernière étape du processus : « Nous voulons avoir un service de qualité, un personnel compétent et expérimenté, des meilleurs avions pour répondre aux normes de niveau international, pour que rien ne soit plus comme avant. Nous voulons construire une compagnie aérienne qui génère de l’argent au Cameroun et non celle où l’Etat engloutit des sommes faramineuses d’argent, sans qu’aucun franc ne rentre à titre bénéfique » Dans cette quête d’efficacité, les dirigeants de Camair Co disent avoir les soutiens moral et financier du gouvernement.
Pour l’heure, le Dja renové et garé pendant près de sept mois à Douala est le seul avion de la compagnie. Il sera désormais rodé deux fois par semaine entre Douala et Yaoundé, selon le Dg, pour s’assurer de ses capacités avant l’ouverture officielle des pistes en avril 2011.