Selon l’acte d’accusation, les deux hommes vivant au Minnesota et au Texas ont préparé l’attaque avec l’objectif de renverser le président gambien Yahya Jammeh (ci-dessus) et d’installer l’un d’entre eux, Njie, comme dirigeant par intérim du nouveau régime. Credit: SUNDAY ALAMBA, ARCHIVES AP |
Le Département américain de la Justice a inculpé deux hommes ayant la double nationalité américaine et gambienne pour leur implication dans l’attaque de la semaine dernière contre le palais présidentiel à Banjul, dans le but de renverser le pouvoir du président Yahya Jammeh.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère américain de la Justice a confirmé que Papa Faal et Cherno Njie, âgés tous les deux de 46 ans avaient été arrêtés aux Etats-Unis après leur retour de Gambie au lendemain du coup d’Etat manqué et au cours duquel le chef des putschistes, le lieutenant-colonel Lamin Sanneh et trois autres insurgés ont été tués.
Faal et Njie ont tous les deux la double nationalité américaine et gambienne et vivaient aux Etats-Unis avant la tentative de putsch du 30 décembre.
Selon la justice américaine, les deux suspects seront présentés devant un tribunal américain pour répondre des accusations de complot et de détention d’armes à feu dans le but de renverser le gouvernement ami de la Gambie, alors que son président Yahya Jammeh était hors du pays.
Les officiels américains ont déclaré que les armes introduites en Gambie à travers le port de Banjul et dont une partie a servi lors du coup comprenaient des fusils semi-automatiques M4 et d’autres armes légères.
Au sujet des charges retenues contre les deux suspects, les officiels ont révélé qu’en attendant que le coup réussisse, Cherno Njie avait été désigné président intérimaire de la Gambie par les autres comploteurs.
Njie et Fall sont accusés de participation active à l’attaque qui, selon Banjul, a été menée par des dissidents gambiens basés aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en Allemagne.
Washington a démenti toute implication dans cet acte et condamné cette mutinerie qui a été étouffée dans l’œuf par les troupes fidèles au Président Jammeh qui est lui-même arrivé au pouvoir en Gambie en 1994, après avoir renversé le régime du président Dawada Jawara, sans effusion de sang.