«Lorsqu'un diplomate se rend coupable de l'un ou l'autre comportement qui va dans le sens contraire des normes autorisées de la convention internationale régissant la diplomatie, vous signalez à l'intéressé qu'il est préférable qu'il parte chez lui pour ne pas envenimer les relations, les rapports entre l'Etat et le pays qu'il représente», explique jeudi, Philippe Nzobonariba, porte-parole du gouvernement.
Pour les autorités burundaises, cette expulsion ne signifie pas la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda ni la fermeture de l'ambassade du Rwanda au Burundi.
Le ministre Nzobonariba explique qu'il s'agit simplement d'une mesure de prévention qui concerne un individu et non l'ambassade comme telle.
Toutefois, le porte-parole du gouvernement burundais n'a pas précisé le mauvais comportement dont l'intéressé se serait rendu coupable. Il s'est contenté de dire que ces différents manquements sont notifiés à l'intéressé et à son pays.
Il y a quelques jours, le ministre burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, Willy Nyamitwe a, lors de l'Assemblée générale de l'ONU, accusé le gouvernement rwandais d'héberger et d'encadrer militairement les personnalités civiles et militaires burundaises qui ont tenté le coup d'Etat du 13 mai 2015 au Burundi.
Mais pour Philippe Nzobonariba , l'expulsion de Désiré Nyaruhirira n'a rien à voir avec ces déclarations.
Cette décision du Burundi expulsant le diplomate rwandais a coïncidé avec le refoulement d'autres Rwandais au chef-lieu de la province de Kayanza, au nord-ouest du Burundi.
C'est dire que la guéguerre n'est pas prête de finir de sitôt entre les deux pays voisins.