C’est l’un des avantages du projet de réseau de télécommunications haut débit à fibre optique d’Afrique centrale dont le lancement a eu lieu hier.
Les pays de l’Afrique centrale sont les moins lotis en matière de technologie de l’information et de la communication ». C’est sur ce constat que s’est appuyé le représentant de la banque mondiale, pour justifier l’appui de cette institution au projet de mise sur pieds d’un réseau de télécommunications haut débit à fibre optique d’Afrique centrale (Central african backbone –Cab-). Initié par le sommet des Chefs d’Etat de la Cemac à N’Djamena, en mai 2007, ce réseau permettra d’interconnecter les différents pays de l’Afrique centrale à la fibre optique. La cérémonie de lancement de ce projet s’est déroulée hier à l’hôtel hilton. Elle était présidée par le ministre des Postes et télécommunications, Jean Pierre Biyiti Bi Essam, en présence de trois autres membres du gouvernement : Issa Tchiroma, Jacques Fame Ndongo et André Mama Fouda.
La mise en œuvre du projet Cab s’effectuera en deux phases. Une première phase qui s’appuie sur la fibre optique posée tout au long de l’oléoduc connectant Komé au Tchad et Kribi, qui consiste à interconneter le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine. La deuxième phase porte sur l’extension du réseau aux autres pays de la Cemac et de la Ceeac. Les objectifs visés ici étant d’améliorer l’environnement sectoriel et celui des affaires dans la sous – région, accroître la connectivité par un accès généralisé à l’internet haut débit et favoriser la bonne gouvernance et la transparence (e-government). Ce projet offre des avantages certains pour l’Etat du Cameroun. Notamment la réduction du coût des services de téléphone de (50%) et internet (90%) et la mise sur pied d’une administration électronique.
Le projet Cab intervient dans un contexte où le Cameroun figure parmi les pays où le coût des services internet est le plus élevé en Afrique comparativement à la moyenne en Afrique subsaharienne. En plus, l’indice de développement de la gouvernance électronique des Nations Unies en 2008 plaçait le Cameroun à la 149ème place sur 182 pays. Le financement du projet Cab est évalué à environ 512,8 millions de dollars. La Banque mondiale participera au coût global du projet à hauteur de 215 millions de dollars sur une période de 10 ans.
Le programme entend lever 97,8 millions de dollars auprès du secteur privé et 200 millions de dollars chez d’autres bailleurs de fonds. Jean Pierre Biyiti Bi Essam a rappelé dans son discours que le projet Cab est « une infrastructure régionale africaine qui permettra une interconnexion l’échelle continentale ». Ceci par le rattachement à Port Soudan au Soudan.