Cameroun – Élection forcée de Paul Biya: Le plan se déroule bien

 

En seulement un mois, l'affaire semble pliée. On est parti d'une improbable poursuite du mandat actuel de Paul Biya jusqu'à son terme à sa probable réélection. Et rien n'est le fait du hasard, ni le timing, ni les appels, ni les personnes chargées de mettre tout cela en musique. 237online.com Les frères du Sud, d'abord.

Ils se sont réunis pour rendre l'idée d'une nouvelle candidature de Paul Biya acceptable, ils ont installé le débat dans l'espace public avec l'objectif de lever tout tabou sur l'éventualité de voir le vieil homme de bientôt 83 ans poursuivre son règne à la tête d'un Cameroun qu'il dirige depuis 34 ans. Mais leur démarche avait la faiblesse de son principal atout : c'était une mobilisation de famille pour un enjeu national.

Alors sont intervenus les sénateurs du Centre, appuyés par les ministres de cette Région. Ils se sont tous déportés au Sénat, où ils ont remis leur précieuse correspondance à Marcel Niat Njifenji, le président de la chambre haute du parlement. Ce dernier n'est pas seulement la deuxième personnalité de l'Etat, successeur constitutionnel du chef de l'Etat en cas de vacances du pouvoir, il est aussi une importante élite de l'Ouest. L'alliance Centre-Ouest devait donc rejoindre le Sud pour constituer le socle recherché par Paul Biya pour sa réélection.

Le Nord-Ouest a suivi la tendance, avec l'objectif évident de rallier une Région anglophone à l'opération. Mais Paul Atanga Nji, proche collaborateur du président de la République, n'a pas fait que graver la voix de ses frères au concerto, il a mis en œuvre une autre partie du plan : l'anticipation de la présidentielle, qui ne doit plus se tenir en octobre 2018, mais bien avant.

Raison invoquée : le calendrier politique et électoral chargé de quatre élections (législatives, municipales, sénatoriales et présidentielle), puis le calendrier sportif avec la CAN 2019 dont les préparatifs doivent être achevés en 2018. 237online.com La sortie de la Lékié, qui demande une élection présidentielle anticipée en septembre 2016, est certainement la dernière note avant que Paul Biya ne prenne la parole le 10 février, lors de son message à la pas insensible aux appels.

De toute évidence, le chef de l'Etat, qui prépare l'échéance à Mvomeka son village natal, sait que ces jeunes au chômage ou en sous-emploi constituent une bombe à retardement et pourraient être le grain de sable au plan de conservation du pouvoir que le RDPC est en train de mettre en œuvre.

 

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