Aucune demande de levée du mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro dans l’affaire des écoutes téléphoniques n’a été formulée, a indiqué devant la presse lundi à Ouagadougou le commissaire du gouvernement, le Colonel Norbert Koudougou.
”Personne n’a demandé à un juge d’instruction de lever un mandat” émis contre le numéro 2 ivoirien et 15 autres personnes dans l’affaire des écoutes téléphoniques relatives au putsch manqué du 16 septembre au Burkina, a déclaré le Colonel Norbert Koudougou comme relevé par KOACI.COM
Cette sortie médiatique fait suite à des rumeurs persistantes sur une éventuelle levée du mandat d’arrêt émis le 8 janvier contre le numéro 2 ivoirien, après que les présidents Alassane Ouattara et Roch Kaboré aient annoncé leur volonté de résoudre la question par voie diplomatique.
”On ne peut pas demander à un juge d’instruction de lever un mandat d’arrêt puisqu’il ne peut même pas la lever”, a insisté le colonel Koudougou selon qui tous les seize mandats d’arrêts ”ont été émis sans consulté le chef de l’État”.
Évoquant également les écoutes téléphoniques entre Guillaume Soro et l’ancien ministre Djibril Bassolé, le commissaire du gouvernement a indiqué que les bandes n’ont pas encore été authentifiées.
”Jusque-là, nous n’avons pas encore authentifié aucune bande sonore” a déclaré le colonel Koudougou, rappelant que ”tout est sous scellé”.
Dans un communiqué rendu public lundi, le mouvement Balai citoyen avait invité le gouvernement a évité toute pression contre les juges d’instruction dans ladite affaire tandis que trois syndicats de magistrats rappelait également dans une déclaration conjointe la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire.
Dans l’affaire du coup d’État, 66 personnes dont 46 militaires ont été inculpées par le tribunal militaire et dont 43 sont en détention, a rappelé Norbert Koudougou.
Dans le dossier Thomas Sankara 9 inculpés dont 5 militaires et 1 civil sont en détention tandis tandis que 17 militaires et 6 civils ont été placés sous mandat de dépôt dans l’affaire de l’attaque de du dépôt d’armes de Yimdi, a-t-il conclut.