"Toutes les six secondes, un enfant meurt à cause de problèmes liés à la malnutrition. La faim reste la plus grande tragédie et le plus grand scandale au monde", a souligné devant la presse le dirigeant de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Même si le nombre d'affamés repasse sous le seuil symbolique du milliard, dépassé en 2009 (1.023 millions, soit une baisse de 9,6%), la FAO se refuse à tout triomphalisme.
"Une personne sur six se réveille sans avoir de quoi manger", a rappelé Josette Sheeran, directrice générale du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.
Les premières réactions des ONG ont fait écho aux conclusions de la FAO. Pour Oxfam, ce recul de la faim est dû à "la chance". "Il est pourtant possible (de réduire de moitié la sous-alimentation dans le monde d'ici à 2015), seule manque la volonté politique."
ActionAid rappelle de son côté que "la sous-alimentation continue de coûter 450 milliards de dollars (350 milliards d?euros) par an aux pays pauvres. Les gouvernements devraient se souvenir qu?il est dix fois plus coûteux d?ignorer la faim que de la combattre."
La baisse du nombre d'affamés s'est ressentie dans toutes les régions du monde. L'Asie-Pacifique, la plus massivement touchée avec 578 millions de personnes affamées, est aussi celle où la faim a le plus reculé, avec une baisse de 12% par rapport à 2009.
La proportion d'affamés reste la plus forte en Afrique sub-saharienne (30%) et les deux tiers des 925 millions de personnes sous-alimentées se retrouvent dans seulement sept pays : Bangladesh, Chine, République démocratique du Congo, Ethiopie, Inde, Indonésie et Pakistan.
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