Le corps d’une femme est actuellement gardé à la morgue de l’hôpital de district de Logbaba dans l’arrondissement de Douala 3ème. La malade a rendu l’âme au cours de l’après-midi du 13 septembre 2010, alors qu’elle était transportée vers cette formation hospitalière.
Des sources au sein de cet hôpital affirment que la défunte a été malade pendant un jour. Elle présentait les symptômes du choléra : diarrhée, vomissements et douleurs abdominales. La défunte habitait le quartier Sic Cacao, au lieu-dit Mbappé non loin du stade Marion.
Par ailleurs, le Centre Pasteur de Yaoundé a confirmé, hier, 14 septembre 2010, la présence d’un cas de choléra à l’hôpital de district de Logbaba. Le malade y est interné depuis le dimanche 12 septembre, selon le rapport transmis à la délégation régionale de la Santé publique du Littoral. Le patient souffrant du choléra habite le lieu-dit Carrière au quartier Logbaba où s’est rendu hier le secrétaire d’Etat à la Santé publique, Alim Hayatou, en visite de travail dans la capitale économique. Cependant, il ne s’est pas arrêté à l’hôpital de district. Ce centre hospitalier avait accueilli quelques jours plus tôt un premier cas suspect de choléra. Le malade poursuit actuellement son traitement à domicile. Deux autres cas suspectés de choléra sont arrivés à l’hôpital de district de Deido. Ce qui porte à huit le nombre de patients déjà reçus ici en une semaine. Un autre malade est interné à l’hôpital de Bonassama dans la zone de Bonabéri.
Le secrétaire d’Etat à la Santé publique a aussi effectué une descente au quartier Bessengué, au domicile de M.M. 26 ans. La jeune femme, qui présentait les symptômes du choléra, a été soignée quatre jours durant à l’hôpital de district de Deido. Aujourd’hui, elle va beaucoup mieux. Les autres quartiers où des cas suspects de choléra se sont déclarés sont Grand Moulin et Rue Kotto à Deido. Des équipes sanitaires y sont descendues dans les domiciles des malades pour une désinfection, y compris dans les habitations voisines.
Selon le secrétaire d’Etat Alim Hayatou, le choléra sévit de manière endémique à Douala. La ville peut être attaquée à tout moment. Une épidémie de cette maladie s’y était d’ailleurs déclarée en 2004. La plus «violente» jamais enregistrée au Cameroun. 6.000 cas avaient été recensés. Les causes de la maladie sont endogènes. 50% de la population a accès de façon insuffisante à l’eau potable. Des latrines mal aménagées pullulent dans les quartiers, et déversent leur contenu dans la nature. Les déchets fécaux empoisonnent les puits où une bonne partie des habitants de la ville s’approvisionne en eau de consommation. A Douala, personne n’est à l’abri du choléra.