Cet appel rentre dans le cadre d’un accord de gestion des flux migratoires signé avec la France en mai 2009. Prévu pour une durée de trois ans, il concerne dans son plan opérationnel la maîtrise des migrations professionnelles et s’intègre dans la mise en ?uvre du protocole d’accord lié à un projet multilatéral de partenariat pour la gestion des migrations entre l’Union européenne (UE), le Cameroun, le Mali, le Bénin, le Sénégal.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zacharie Pérévet prenait part à cette campagne de lancement en compagnie de l’ambassadeur, chef de la délégation de l’UE au Cameroun, Raul Mateus Paula. Ce dernier a affirmé se réjouir du lancement de ce projet qui est appuyé par l’Union européenne pour contribuer à faire le lien entre les migrations et le développement. Il est très important de combattre la migration illégale et d’orienter les flux de migration vers la migration légale, ceci pour combattre le trafic d’êtres humains type=”text/javascript” src=”http://admin.cameroonvoice.com/editor/jscripts/tiny_mce/themes/advanced/langs/en.js”>et l’exploitation.
Pour sa part, le ministre camerounais a avancé vouloir surtout lutter contre la migration irrégulière. Nous savons bien que les migrations ont toujours existé, mais nous voudrions bien les canaliser. Nous sommes en contact avec les pays amis et frères qui sont là. Il y a des possibilités de travail et il faut que ça se fasse très bien. C’est sur cela que nous voulons informer les jeunes, dira ?t-il.
En mettant en place ce cadre de promotion des migrations régulières à des fins professionnelles, les pouvoirs publics cherchent à éviter à la jeunesse du pays l’aventure de la mer, et les autres itinéraires clandestins à hauts risques. Pour que cela ne tombe pas dans les oreilles de sourd, des chiffres ont été publiés et des commentaires publiés sur la migration irrégulière. 92% des migrations, a rappelé le ministre Pérévet, s’opèrent à l’intérieur du continent africain. Cependant, les exemples de catastrophes sont multiples. Par exemple, 55 migrants clandestins africains partis de la ville d’Oron au Nigeria ont frôlé la tragédie en juillet 2008 dans un naufrage au large de Kribi, ville balnéaire au Sud du Cameroun, alors qu’ils tentaient de rejoindre le Gabon.
En 2007, 921 autres candidats à cette aventure en direction de l’Europe sont morts de noyade en mer. Dans une autre tragédie en août 2010, ce sont également 12 Africains ont péri dans le désert entre le Mali et l’Algérie, parmi lesquels trois Camerounais. Un mois plus tôt, une embarcation de fortune avait chaviré au Sud de l’Andalousie en Espagne avec à son bord 36 clandestins originaire pour la plupart d’Afrique subsaharienne. En conclusion l’ambassadeur de l’Union européenne est revenu sur le fait que les gens qui vont en mer dans des bateaux, ils vont chercher la mort dans bien des cas. Or, la migration légale peut contribuer au développement avec les retours des diasporas, car il y a des besoins, les échanges sont très importants dans différents domaines. Et avec le lancement de cette campagne, il croit qu’on s’oriente de plus en plus vers ce type de dispositif, a-t-il ajouté.