Une conversation téléphonique présumée qui évoquait le putsch de septembre 2015 à Ouagadougou, avait été présentée comme un échange entre Djibril Bassolé et le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, qui discutaient de la façon d'empêcher l'échec du putsch du général Gilbert Diendéré.
Accusé d'avoir eu des échanges téléphoniques avec le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, sur la stratégie à adopter afin de réussir le putsch, l'ex-chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, Djibril Bassolé a été arrêté puis incarcéré à Ouagadougou.
Il lui est reproché d'avoir mobilisé « des forces étrangères et des groupes djihadistes » pour renverser la transition, avec l'appui des ex-éléments du régiment de sécurité de présidentielle (RSP), alors dirigés par le général Gilbert Diendéré, qui se trouve également sous les verrous.
Les avocats de M. Bassolé qui clament son innocence dans cette affaire et jugent ces poursuites « illégales », avaient fait appel devant la Chambre de contrôle du tribunal militaire pour retirer cette présumée bande sonore du dossier, arguant qu'elle n'est pas authentique.
La justice burkinabè qui avait émis un mandat d'arrêt international contre M. Soro, a annulé la procédure pour « vice de forme », et demandé aux autorités ivoiriennes de se charger du dossier, mais les charges contre Djibril Bassolé n'ont pas été abandonnées.
Les avocats de M. Bassolé annoncent un pourvoi en cassation après le rejet de leur recours en annulation des charges. Le tribunal, lui, prévoit boucler cette affaire avant la fin de l'année en cours.
Le parquet militaire évoque 75 personnes impliquées dans cette affaire dont 50 en détention préventive, huit non détenues et 17 en liberté provisoire.