“La Cour de cassation s’est totalement ridiculisée en se fondant sur des arguments (…) saugrenus”, affirme le texte diffusé par la présidence gabonaise et signé du PDG, le parti fondé par le défunt Omar Bongo Ondimba visé par la plainte.
“Ces magistrats français, arrière garde nostalgique d’un temps révolu, ne croient pas au droit international qu’ils foulent au pied mais en la loi du plus fort et à la supériorité affirmée d’une civilisation au nom de laquelle pourtant les pires crimes ont été commis et sont toujours restés impunis au mépris du droit des peuples opprimés et spoliés par leurs congénères”, d’après le texte qui a été lu lors du journal télévisé de la télévision publique.
La Cour de cassation française a jugé recevable mardi la constitution de partie civile de Transparence International (TI) dans ce dossier diplomatiquement sensible puisqu’il implique outre Omar Bongo, les chefs d’Etat Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale et certains de leurs proches.
“En décidant que les activistes français de TI, dont les desseins cachés et donneurs d’ordre sont connus, avaient un intérêt à agir (…) la Cour de cassation s’est d’abord ridiculisée aux yeux de ceux qui y voyaient un temple du droit”, estime le PDG.
Selon le PDG la Cour a “créé un précédent extrêmement fâcheux, source (…) de tensions diplomatiques en s’inscrivant contre toutes les règles établies du droit international”.
“Les décisions de justice sont rendues en France au nom du peuple français. Au nom de quoi le peuple français serait-il légitime pour juger des faits qui ne le concernent en rien?”, affirme le PDG.
“En s’arrogeant au nom d’une prétendue compétence universelle (…), le droit d’engager des poursuites pour des faits relevant d’autre Etats, les juges français ont cédé à un penchant courant chez tous ceux qui en Occident n’ont rien appris de l’Histoire”, affirme le PDG qui se “réserve le droit de lancer toute action visant à assurer l’échec” de la procédure.