Pour qui roule le DG des élections Mohaman Sani Tanimou ?

Le point de la semaine… Le S.D.F en unisson avec la diaspora.

Depuis deux semaines, à travers les medias, il oppose aux multiples critiques, observations et propositions faites par le SDF,  les forces de changement et la communauté internationale pour mettre ELECAM sur les rails, une condescendance et une suffisance à nul autre pareil. Du haut de sa morgue, il n’épargne ni le SDF qu’il défie, ni la Cour Suprême qu’il nargue en statuant a sa place sur l’action que le SDF a intentée en annulation des actes posés par ELECAM avant le décret présidentiel constatant sa mise en place.

Son totalitarisme n’épargne même pas le Conseil Electoral, théoriquement l’instance suprême d’ELECAM, qu’il ignore superbement. D’ou la révolte de neuf de ses douze membres qui ont saisi le Président de la République par écrit.
Pour  Monsieur  Tanimou donc, ELECAM c’est son affaire et il en fait ce qu’il veut. Le chien aboie et la caravane passe.

Pourtant, tout le monde sait qu’ELECAM est née de la volonté du peuple camerounais sous la conduite du SDF et appuyé par la communauté internationale, de mettre en place un organe indépendant, en mesure de gérer de manière neutre et équitable le processus électoral camerounais, en lieu et place du gouvernement RDPC dont les manœuvres frauduleuses successives depuis 1992 menace chaque fois de provoquer  l’éclatement du Cameroun.
L’avènement d’ELECAM répond par conséquent d’une aspiration profonde de tout le peuple camerounais et ne saurait être détourné au profit  d’un individu ou d’un  groupe pour des intérêts égoïstes.
En vertu de quels pouvoirs le directeur des élections, cheville ouvrière d’ELECAM, peut-il tourner le dos a cette volonté populaire, au point de s’afficher ouvertement comme le bras séculier d’un lobby aux visées obscures ?
Monsieur Mohaman Sani Tanimou, en défendant l’indéfendable, comme le faux fichier électoral que le MINATD a transmis a ELECAM ou le scandaleux et faux recensement général de la population que le gouvernement RDPC a trafiqué pour des raisons électoralistes, ne courrez-vous pas le risque d’être pris demain en flagrant délit de mensonge ? 
Pour ce qui concerne particulièrement la refonte des listes électorales, vous évoquez le manque de moyens. De quels moyens parlez-vous d’autant plus que, qu’il s’agisse de refonte ou de révision des listes électorales, les commissions d’inscription mobilisent les mêmes moyens, font les mêmes tours et exécutent les mêmes travaux ?
En tournant le dos a la modernité, (refus des inscriptions biométriques, du bulletin unique),  en répondant a l’accusation d’inféodation d’ELECAM au RDPC par la pirouette naïve qu’il faut que les  camerounais vous fassent confiance, savez-vous que vous-seul et votre  organisme répondrez des conséquences désastreuses des manœuvres de fraude électorale de ce parti ?

Monsieur le Directeur, pour que vous ne disiez pas demain que vous ne le saviez pas, nous allons vous rafraîchir un peu la mémoire.
Choisissez n’importe quelle circonscription électorale et consultez attentivement les listes électorales que le MNATD vous a transmises. Vous vous apercevrez que 80% des inscrits sont constitués d’électeurs fictifs au nom desquels votent généralement des mercenaires électoraux grassement payés par le RDPC. Il vous suffit d’entreprendre une opération de refonte des listes et vous vous apercevrez que tout le fichier électoral va changer. Situation qui fait certainement peur au RDPC.

Prenez par exemple le département du Wouri. Dans l’arrondissement de Douala 5,  un petit village insulaire comme Lendi qui compte mois de 30 hameaux, a officiellement trois bureaux de vote pour  1300 inscrits dont 1260 sont nés a Bertoua. Une ile comme Bonangando totalement inhabitée a un bureau de vote de 100 inscrits.
En refusant d’entreprendre une refonte totale des listes électorales, vous rendez ELECAM complice d’une fraude scientifique que le régime RDPC veut réaliser à travers le dernier recensement général de la population. Prenons par exemple le cas des villes de Douala et de Yaounde auxquelles le gouvernement attribue une population de 1 900 000 habitants pour la première et 1800 000 habitants pour la deuxième.
Sachant que seul 40% de la population a plus de 20 ans, le gouvernement ne veut pas qu’ELECAM dépasser les caps de 760 000 et de 720 000 inscrits dans les deux villes. Or tout le monde sait que les deux agglomérations sont peuplées d’au moins 5 000 000 d’habitants pour  Douala, soit  2 000 000 en âge de voter  et  4 000 000 pour Yaoundé, soit 1 600 000 en âge de voter.

Par cette injonction a ELECAM, le gouvernement veut de manière scientifique mettre, rien qu’à Douala et a Yaoundé plus de  2 millions de camerounais hors du jeu électoral. Ces chiffres correspondent approximativement au nombre de camerounais que le régime a toujours maintenu grâce a des inscriptions sélectives, hors du fichier électoral dans les deux villes, sous prétexte qu’ils sont des allogènes, donc des opposants potentiels.
Est-ce un hasard si entre le recensement de 1987 et celui de 2005, le chiffre de la population a globalement diminué dans les provinces du Littoral, du Sud-Ouest, de l’Ouest et du Nord-Ouest, fiefs de la vraie opposition et augmenté de manière exponentielle au Centre, au Sud, a l’Est et dans le Grand Nord, considérés comme favorables au RDPC ?
Tout le monde sait qu’il y a au moins quatre millions d’étrangers au Cameroun dont environ trois millions de nigérians. Or d’après le dernier recensement il n’en reste plus que 274ooo mille. Ce qui veut dire que le régime s’est constitué une réserve de plus de trois millions d’étrangers qui peuvent, grâce aux fausses cartes d’identité, être transformés en faux électeurs du RDPC au nez et a la barbe d’ELECAM ou avec sa complicité si elle joue le jeu, le moment venu.

Monsieur le Directeur des Elections, voulez-vous être complice d’un tel crime ?
Ignorez-vous que la guerre civile du Nigeria avec ses millions de morts, les nombreux coups d’Etat dans ce pays, la guerre civile ivoirienne, le génocide rwandais et son million de morts, les révoltes sanglantes de Madagascar, de Cote d’Ivoire, du Zimbabwe, du Kenya, de Guinée, les coups d’Etat de Mauritanie, du Niger, ont eu pour origines des recensements truqués, des élections fraudées, des manipulations de la constitution ou des particularismes ethniques pour des fins électoralistes ou de conservation du pouvoir?
Le SDF pense Monsieur le Directeur,  que vous ne souhaitez pas qu’ELECAM et vous-même portiez tout cela en conscience si jamais ça arrive au Cameroun.

Hon. EVARISTE FOPOUSSI FOTSO
Membre Shadow Cabinet SDF

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