Le chemin fut particulièrement long et douloureux pour Dana Majhi. Après avoir perdu sa femme décédée des suites de la tuberculose, ce villageois indien a été contraint de porter sa dépouille pour rentrer à son domicile, mercredi dernier.
La raison? Il n’avait pas les moyens de se payer le trajet, et l’hôpital semble avoir refusé de l’aider. “Je leur ai dit que j’étais pauvre, et que je ne pouvais pas me payer une voiture”, a-t-il expliqué à une télévision locale, citée par Times of India. “Malgré mes demandes répétées, ils ont dit qu’ils ne pouvaient pas m’aider”.
Des incidents fréquents
Résultat, Dana Majhi s’est retrouvé à parcourir le chemin du retour, le corps de sa femme enroulé dans un drap sur l’épaule, aux côtés de sa fille, âgée de 12 ans. Après une dizaine de kilomètres parcourus, il a finalement été aidé par les autorités locales, qui lui ont fourni un véhicule d’urgence pour terminer un voyage long de soixante kilomètres. De son côté, l’hôpital rejette toute responsabilité et soutient que Dana Majhi a quitté l’établissement sans en informer quiconque, ni même en prenant le temps de compléter un acte de décès.
Ces incidents semblent fréquents dans un pays où plus de 200 millions d’Indiens vivent sous le seuil de pauvreté.