Le numéro 2 du régime Biya, Laurent Esso, évacué à Paris

 

De source exclusive, le numéro 2 du régime du président Paul Biya, Laurent Esso, a fait l’objet d’une nouvelle évacuation à Paris en France, en cette matinée de jeudi 25 novembre 2010. Il a été transporté dans un centre hospitalier parisien suite à un malaise qu’il a eu à Yaoundé. Dans la foulée d’une rumeur qui a également essaimé Yaoundé sur sa mort éventuelle, son cabinet au Palais a été mis sous scellés par les éléments de la Direction de la sécurité présidentielle, Dsp.

Tout-puissant secrétaire général de la Présidence de la République, Laurent Esso aurait ainsi subi une énième intervention en quelques mois, selon les indications à cet effet.

Magistrat hors hiérarchie, très proche du chef de l’Etat camerounais, Laurent Esso a occupé d’innombrables portefeuilles stratégiques sous le régime Biya, notamment la Défense nationale, les Relations extérieures, la Justice, etc.

Discret mais réputé pour son cynisme exceptionnel, Laurent Esso a notamment fait incarcérer, entre autres, de nombreux étudiants à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui lorsqu’il fut chancelier de l’Université de Yaoundé.

Félin richissime mais réservé, ce magistrat redouté de ses propres confrères est l’une des pièces maîtresses du système Biya et, en l’occurrence, de l’opération Main Propres entreprise depuis quelques années par le chef de l’Etat.

C’est Laurent Esso qui suggère au chef de l’Etat, pour avis, les dossiers judiciaires d’anciens pontes à communiquer au vice-premier ministre, ministre de la Justice, garde des sceaux, Amadou Ali, pour des besoins de mise en mouvement de l’action publique. Le choix est régulièrement porté sur d’éventuels candidats à la succession.

Laurent Esso est sorti de sa discrétion légendaire dès le mois de février 2010 avec l’affaire Bibi Ngota. Il s’agit des trois journalistes qui, détenant un document sur d’énormes commissions dans l’achat d’un bâtiment-hôtel dénommé Rio Del Rey, avaient cru devoir entreprendre auprès du magistrat une démarche d’authentification. Ces journalistes furent soumis à la torture dans les locaux du système du contre-espionnage camerounais avant d’être jetés en prison, accusés ni plus ni moins d’avoir fabriqué ledit document. Privé de soin, l’un des journalistes, Bibi Ngota, a trouvé la mort dans ces conditions.

Une source à Yaoundé, interrogée, a déjà démenti la rumeur sur la mort éventuelle de Laurent Esso. Il n’en demeure pas moins que son cabinet à la présidence de la République reste sous scellés. 

JMS

 

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