C’est une annonce qui risque d’attiser un peu plus les tensions entre la Corée du Nord et son voisin du Sud. Selon le ministre de la Défense sud-coréen, Séoul aurait un plan pour assassiner Kim Jong-un si le leader nord-coréen ne met pas fin à ses essais nucléaires. Cité par CNN, le ministre a révélé que son pays disposerait de troupes d’élite prêtes à éliminer physiquement le chef d’État nord-coréen à tout moment.
Et de confirmer cette information au Parlement mercredi : « Oui, nous avons préparé cette éventualité », a lancé Han Min-koo qui n’a pas hésité à dévoiler les détails de son plan, au cas où la Corée du Sud se sentirait menacée : « Nous envisageons d’utiliser des missiles de précision pour viser les installations de l’ennemi dans des zones stratégiques, ainsi que d’éliminer son leader », a alors développé le ministre.
Cinquième essai nucléaire
Cette annonce en dit long sur l’exaspération et l’inquiétude grandissante de Séoul face aux menaces de son voisin du Nord. Pyongyang a récemment procédé à son cinquième essai nucléaire, le plus puissant jamais effectué. Le royaume ermite a également annoncé, cette semaine, avoir testé un nouveau et puissant moteur de fusée, laissant craindre que le pays développera bientôt des missiles balistiques intercontinentaux. Néanmoins, l’assassinat du leader nord-coréen reste « le pire scénario », a tenu à préciser le ministre de la Défense en évoquant un sixième test nucléaire en préparation.
La menace d’une guerre nucléaire – brandie par Kim Jong-un – n’inquiète pas seulement la Corée du Sud. À la tribune des Nations unies, le Premier ministre japonais a demandé l’aide de la communauté internationale pour stopper Pyongyang. Cette dernière n’est pourtant pas restée complètement insensible au dernier essai nucléaire mené par Kim Jong-un. Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a menacé Pyongyang de sanctions économiques, des bombardiers américains ont survolé le ciel sud-coréen mi-septembre. Un survol qui a donné lieu à une « mise en garde » de la part de la Corée du Nord. Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-ho a incité Washington à la « prudence » et au « self-control », menaçant alors d’utiliser l’arme nucléaire contre le géant américain.