Nicolas Sarkozy n’aime pas François Hollande. Cela se sait, cela se voit. Longtemps,l’ancien président de la République a affublé l’actuel du sobriquet “moi je”. Ce n’était pas très aimable mais au moins restait-on dans le domaine du politique. Idemlorsque l’ex-chef de l’État fustige la politique menée par son successeur, estimant la France malmenée, déclassée, oubliée. Le combat politique est ainsi et l’on ne va pas demander à un ténor de droite d’être agréable avec un Président de gauche. Dans le sens inverse, les mots ne sont pas forcément plus sympathiques.
Mais parfois, Nicolas Sarkozy s’en prend à François Hollande sur un autre terrain, celui du physique. Dans son livre Comment en est-on arrivé là ? Histoire d'un chaos politique (éd. Robert Laffont) et dont L’Obs publie ce mercredi 28 septembre des extraits, la journaliste Michèle Cotta rapporte un moment au cours duquel l’ex-Président s’est copieusement lâché sur le physique de son successeur.
La scène se déroule le soir du 4 janvier 2015, au cours d’un dîner. Quelques heures plus tôt, Nicolas Sarkozy a été reçu à l’Élysée par François Hollande. On lui demande alorscomment il a trouvé le président de la République. Et voici la réponse de celui qui est alors président de l’UMP :
De près, immonde. Ses cheveux sont mal teints, il a l'air d'un ministre chinois. La graisse dégouline sous sa chemise, et, en dessous, il a des petites jambes d'enfant…
Un commentaire des plus violents à l’égard du président de la République. Pour autant, si elle est vraie, cette phrase s’inscrirait dans une constante chez le candidat à la primaire de la droite. Dans son brûlot, Patrick Buisson prête ainsi ces propos à Nicolas Sarkozy au moment de la composition du gouvernement en 2007 : “Je sais bien que je suis le Tom Cruise du pauvre, mais enfin Gérard Larcher ministre, ce n’est pas possible : il est trop laid !”
En 2014, dans leur livre – décidément – Ça reste entre nous, hein ?, les journalistes Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel rapportaient les mots de Nicolas Sarkozy à l’égard de Marine Le Pen. L’ancien Président trouvait à la cheffe du FN des airs de “déménageur”. “C’est une masse. Elle fait hommasse, épaisse”, disait-il. “Quant aux analyses sur le physique, très modestement je n’y réponds pas, car venant d’un tel Apollon…”, avait rétorqué Marine Le Pen.