Déraillement du train 152 au Cameroun: Prompte réactivité du Président Paul BIYA

Tout en ordonnant les mesures urgentes d'intervention sanitaire et sécuritaire sur le terrain, par l'envoie illico presto de quatre membres du gouvernement (le ministre des Transports, le ministre de la Santé publique, le ministre délégué auprès du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, le secrétaire d'Etat à la défense), par hélicoptère, le même jour, 21 octobre 2016, sur le lieu du drame à Eseka, le président Paul Biya est resté près du dossier du déraillement fatidique qui fait le buzz sur les réseaux sociaux et occupe l'affiche de l'actualité en ce moment.

nformé les minutes qui suivaient l'accident survenu sur la voie ferrée au niveau d'Eseka, le chef de l'Etat a aussitôt instruit ses collaborateurs et les membres du gouvernement sur l'urgence de la mobilisation des moyens matériels, financiers et humains à déployer pour secourir les blessés et dégager la voie ferrée, tout autant qu'il avait donné des instructions similaires, quelques heures plus tôt, dans l'accident du pont routier effondré dans la nuit du 20 au 21 octobre 2016 sous l'effet d'une très forte pluie, et paralysant la circulation sur l'axe-lourd Yaoundé-Douala.

Suite à ce premier accident, la route a été coupée au niveau de Matomb, localité située à 68 bornes de Yaoundé. Sous le faix des torrents, l’«effondrement d'une buse métallique » est la cause principale de l'accident survenu sans dommage humain au lieu dit Manyaï, selon le propos du ministre des Travaux publics lui aussi dépêché sur le terrain sur les hautes instructions du président Paul Biya. Au regard de l'importance économique de la route reliant Douala, la capitale économique et son important port, à Yaoundé, est considérée comme l'une des plus importantes du pays par la densité du trafic.

La même route momentanément endommagée et réhabilitée en 48 heures selon les prescriptions d'urgence du chef de l'Etat sert de couloir principal aux échanges commerciaux vers le Tchad, le nord du Congo et la Centrafrique, tant est que les camions se rendant vers ces pays voisins transitent par cet axe. Fort du flux important des voyageurs empruntant l'axe-lourd Yaoundé-Douala, les trains et les avions ont été choisis comme issues de secours de prédilection au détriment des voies de contournement improvisés aux abords de Matomb, le lieu du premier accident survenu sans perte en vies humaines… C'est donc tout logiquement que les voyageurs se sont rabattus en masse vendredi matin vers les gares de Douala et de Yaoundé, en attendant le rétablissement de la Route nationale n°3 instruit comme action d'urgence prioritaire par le président Paul Biya.

Aussitôt placée comme action prioritaire par le chef de l'Etat, les travaux de réparation de l'axe endommagé ont commencé, le pont étant remplacé par un container pour servir de tablier et permettant à la circulation de reprendre. C'est ce qui a été fait au grand bonheur et à la satisfaction des usagers. Mais, très souvent, comme un malheur ne survient jamais seul, le train 152 a fait des siennes. Enrichi de six wagons supplémentaires pour transporter le plus grand nombre de passagers possibles, le train 152 parti de Yaoundé avec près de 1200 personnes a déraillé au niveau de la gare ferroviaire d'Eseka. Une nouvelle fois informé dans l'urgence, le président Biya a aussitôt distillé des instructions au gouvernement pour une prise en charge urgente des blessés. C'est au ministre de la Communication qu'il est revenu de porter à la connaissance du public des instructions du président Paul Biya.

armi celles-ci figure l'ouverture d'une enquête sur l'accident de train en question. Le porte-parole du gouvernement a ainsi rendu public la réaction du président de la République, Paul Biya, en séjour à l'étranger. Comme on a pu le vérifier par la mobilisation du gouvernement dans les secteurs concernés, le président de la République, qui suit la situation de près, a donné des instructions appropriées au Premier ministre pour tenir une réunion de crise à ce sujet. Ensuite, le chef de l’Etat a instamment demandé au gouvernement de faire la lumière sur cet accident mortel. Puis, le chef de l'Etat a instruit le gouvernement de mettre à la disposition des familles éplorées et des blessés des moyens pour faire face à la situation.

Le président Biya a par ailleurs prescrit l'ouverture d'une enquête afin que toute la lumière soit faite sur cet accident fatidique. Enfin, Paul Biya a exhorté les Camerounais à respecter la mémoire des morts du train, non sans avoir manqué de rassurer les populations sur les dispositions nécessaires prises par le Gouvernement pour faire face à la situation accidentelle survenue au Cameroun, avant de les invité à manifester leur solidarité habituelle en de telles circonstances et à respecter la mémoire, la dignité des victimes et de leurs proches.

Michel Patrick Siewé

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