L'Afrique du Sud ne doit pas devenir un “Etat-mafia”, dit son vice-président

Le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa a durci dimanche ses critiques contre le président Jacob Zuma en regrettant que son pays soit menacé de devenir un “Etat-mafia” et en plaidant pour une enquête sur les affaires de corruption au sommet de l'Etat.

M. Ramaphosa est l'un des principaux candidats à la succession de M. Zuma à la tête du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) en vue des élections générales de 2019.

Depuis quelques mois, il a multiplié les sorties contre le chef de l'Etat, mis en cause dans une série de scandales politico-financiers, notamment après le remaniement controversé qui a coûté fin mars sa place au respecté ministre des Finances, Pravin Gordhan.

“Si l'ANC veut conserver sa domination dans la société, il est absolument impératif d'agir vite et fort pour faire en sorte que nous ne devenions jamais un Etat-mafia”, a déclaré Cyril Ramaphosa lors d'un discours télévisé à Rustenburg (nord).

“Parce que si nous devenons un Etat-mafia, alors tout va déraper”, a-t-il poursuivi, plaidant pour la mise en place d'une commission d'enquête indépendante.

“Si l'ANC veut conserver sa domination dans la société, il est absolument impératif d'agir vite et fort pour faire en sorte que nous ne devenions jamais un Etat-mafia”, a déclaré Cyril Ramaphosa lors d'un discours télévisé à Rustenburg (nord).


Le limogeage de M. Gordhan a provoqué la dégradation de l'Afrique du Sud par deux agences de notation financière et plongé des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de plusieurs villes du pays pour exiger la démission de Jacob Zuma.

L'opposition a déposé au parlement une nouvelle motion de défiance contre le président, qui doit être examinée dans les semaines qui viennent.

“L'Afrique du Sud est près de devenir un Etat-mafia”, avait déjà estimé dans la semaine le chef du Conseil sud-africain des Eglises (SACC), l'évêque Malusi Mpumlwana.

L'ANC doit élire en décembre le successeur de M. Zuma en vue des élections générales de 2019.

Au pouvoir depuis la fin officielle de l'apartheid en 1994, le parti de Nelson Mandela a perdu une partie de sa popularité et a essuyé un revers aux élections locales de l'an dernier en perdant le contrôle de plusieurs villes, dont Johannesburg et Pretoria.

Facebook Comments
- Publicité -

Plus populaires

Joseph Fofe Tapydji était au poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du...
Nous avons reçu à notre rédaction une nouvelle prophétie du sieur...
Fidèle Fumi… C’était l’homme qu’on appelait...

Autres actualités

RDC : Les Renseignements militaires aux trousses de la jumelle de l’ex-dictateur Kabila (J.A.)

La sœur jumelle de l’ancien président congolais a été auditionnée ce vendredi 15 mars pendant plus de quatre heures dans les...

Quel pays de l’OTAN n’a pas de troupes en Ukraine ? Les États-Unis, le...

Les discussions européennes sur l’envoi de troupes occultent le fait que plusieurs pays de l’OTAN ont déjà des troupes sur le terrain.

Le Royaume-Uni envisage de payer les demandeurs d’asile pour leur déportation au Rwanda (Al...

Les plans sont distincts du projet de loi sur le Rwanda, un plan bloqué visant à expulser de force la plupart...

Gabon – Qui a enlevé et séquestré les leaders syndicaux Alain Mouagouadi et Thierry...

Au Gabon, Alain Mouagouadi et Thierry Nkoulou, deux leaders syndicaux, ont été enlevés et séquestrés pendant près de deux jours...

Sénégal : Libération de Ousmane Sonko et Diomaye Faye à 10 jours de la...

Abubakr Diallo Après 8 mois passés en détention, le leader du parti dissous Pastef, Ousmane Sonko, a été...
- Publicité -
Facebook Comments
WordPress » Erreur

Il y a eu une erreur critique sur ce site.

En apprendre plus sur le débogage de WordPress.