Les Ivoiriens n'ont pas fini d'entendre parler de l'affaire des armes découvertes chez l'ami de Soro Guillaume, M. Souleymane Kamagaté − dit Soul to Soul. De grands noms se sont depuis ajoutés au dossier comme a pu le laisser entendre le Procureur de la République, M. Adou Richard.
L'affaire Soul to Soul n'est pas encore bouclée
Il a par exemple expliqué qu'il « y a déjà eu quinze auditions de sept personnes ». Dans ce petit monde, le Procureur a précisé sans donner de noms qu'il y avait des « officiers supérieurs de l'armée ivoirienne ». Devant les médias depuis le ministère de la Justice ivoirienne, à Abidjan, M. Adou Richard a assuré que « L'enquête ne fait que débuter.» D'après lui, « d'autres auditions sont en cours de préparation.»
Le Procureur a aussi fait savoir qu'une partie des armes découvertes chez le chef de protocole de M. Soro Guillaume (président de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire), M. Souleymane Kamagaté, avaient été récupérées par la gendarmerie. Il admet cependant qu'une partie de l'arsenal est toujours dans la nature, mais qu'elle est activement recherchée par les forces de l'ordre.
L'affaire Soul to Soul a été déclenchée par une curieuse découverte d'armes au domicile de ce dernier au plus fort de la dernière mutinerie. Alors que l'armée loyaliste s'apprêtait à lancer une offensive militaire sur Bouaké, deuxième grande ville du pays, pour déloger les mutins, cette découverte avait été faite par les soldats révoltés.
M. Adou Richard voit des avancées dans l'affaire Soul to Soul
Ces derniers se sont empressés de montrer leur découverte sur les réseaux sociaux. Le gouvernement avait finalement fait marche arrière, ne sachant pas quelle était l'étendue de la force de frappe des soldés ciblés par l'opération en préparation. Ces mutins réclamaient une partie de leurs primes Ecomog de 12 millions de francs CFA. Ils avaient déjà perçu 5 millions chacun, mais ils voulaient le reste très rapidement.
Malgré la chute du prix du Cacao à 40%, les autorités avaient dû trouver d'urgence une solution négociée pour faire entrer les soldats dans le rang. Si le calme est revenu dans les casernes par la suite, l'affaire de la découverte elle n'est pas encore terminée.