” Jacques Dubuisson sera d’abord jugé au Cameroun “. Les propos de ce responsable du Tribunal de grande instances du Wouri, hier mardi 15 février à Douala sont clairs ; pour autant, il ne met pas complètement un terme aux supputations actuelles sur le sort qui sera celui du Français. La chancellerie de son pays que d’aucuns soupçonnent de vouloir l’aider à fuir la justice camerounaise peut-elle abandonner un compatriote en difficulté ? Rien n’est moins sûr. Mais selon des sources judiciaires camerounaises, il n’est pas question de le laisser filer. Si les enquêtes préliminaires ont été bouclées au niveau de la gendarmerie, il en va autrement pour l’instruction judiciaire. Pour cause de secret professionnelle, difficile de savoir où on en est. Tout porte cependant à croire que cette instruction suit son cours. Selon nos informations, le prévenu n’a pas été acquitté, de même qu’il ne lui a pas encore été notifié une ordonnance de renvoi devant les juridictions nationales. Seule certitude, il a été mis sous mandat de dépôt à la prison centrale de New-Bell depuis une semaine.
Les investigations du Messager butent sur le mutisme des autorités judiciaires. Même le procureur de la République se montre peu disert aux sollicitations du reporter. ” Il ne revient pas au procureur de la République que je suis de donner le motif d’inculpation. Cela est du ressort du juge d’instruction. Lui seul peut éclairer votre lanterne au sujet de l’internement de Jacques Dubuisson à New-Bell “, élude Amadou Souley. ” Mon rôle dans cette affaire a été celui de la mise en mouvement de l’action publique “, conclut-il. En attendant d’être rappelé par le juge d’instruction, Jacques Dubuisson entame sa deuxième semaine à New-Bell ce mercredi.