Cameroun- Révélations : Voici pourquoi les sécessionnistes anglophones ont trouvé portes closes chez la reine d'Angleterre

 
Comme on peut le voir sur cette image, ce n’est pas le grand amour entre le pouvoir et les anglophones au Cameroun. Il y a donc un problème, et il faut le résoudre, pour que force revienne à la …paix.

L'Agence Ecofin a revélé mardi les raisons pour lesquelles la souveraine du Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord a récemment marqué son refus de recevoir le leader du mouvement sécessionniste anglophone du Cameroun, le Southern Cameroons Ambazonian Consortium United Front.

Selon ce confrère, l'attitude de Elisabeth II procéderait de la reconnaissance par son pays de la légalité du référendum de 1961, qui a conduit au rattachement de la partie Sud de ce qui était alors le Western ou British Cameroon (Cameroun occidental ou britannique) à l'ancien Cameroun oriental, connu sous la dénomination “République du Cameroun” et au rattachement de sa partie septentrionale à la fédération du Nigeria.

Pour tout dire, c'est cette reconnaissance du très controversé scrutin référendaire, né du refus de la Grande Bretagne d'accorder  son indépendance à l'ancien Western Cameroon, qui amène le royaume Uni, plus particulièrement la Grande Bretagne, à s'inscrire en faux contre la demande d'indépendance des populations des zones anglophones engagées depuis novembre 2016 dans un bras de fer extrêmement sanglant avec le régime de Yaoundé qui ne lésine sur aucun moyen pour les mâter, même s'il est vrai que ces deux, voire trois derniers mois, il a plus usé de la carotte que du bâton.

« C'est que, depuis le déclenchement des mouvements de protestation sociale, qui ont ensuite cédé la place à des revendications sécessionnistes dans les régions anglophones du Cameroun en 2016, la Grande-Bretagne s'est fait une religion sur cette situation, après plusieurs discussions avec les autorités camerounaises », affirme Agence Ecofin, se référant à une correspondance officielle du 02 mai 2017, émanant du Foreign & Commonwealth Office, et signée par le responsable en charge des relations avec l'Afrique et le Moyen Orient de ce ministère britannique, Tobias Ellwood. Une correspondance en fait adressée à un membre de la Chambre des communes (J. Cunningham), chambre basse du parlement du Royaume Uni, dans laquelle monsieur Ellwood affirme entre autres :

–    «En ce qui concerne l'initiative de M. Sam Egbe au sujet de l'indépendance, il est important de souligner, au premier abord, que le Royaume-Uni reconnaît les résultats du referendum organisé en 1961 par les Nations unies sur les territoires sous mandat britannique en Afrique. Les deux régions qui constituent le Southern Cameroon ont accepté de devenir une partie du Cameroun francophone»

–    «En 2003, le Southern Cameroon National Council (SCNC) a échoué dans ses revendications indépendantistes, devant la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples. Cette pétition a été rejetée en 2009 par la Commission, qui en a appelé à un dialogue constructif entre les parties. Le Royaume-Uni encourage toutes les parties à accepter et à s'appuyer sur cette recommandation, pour construire un futur stable et prospère pour tous les Camerounais».

Ceci étant, la Grande Bretagne qui affiche clairement son attachement à l'unité du Cameroun, n'en est pas pour autant insensible à la situation dans laquelle se trouvent opposés le pouvoir, jaloux de l'indivisibilité du Cameroun et les anglophones, frustrés qui demandent depuis à s'en séparer : «Notre Haut-Commissaire à Yaoundé suit de très près la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Nous continuerons à le faire avec le gouvernement camerounais. Le Haut-Commissaire de Grande-Bretagne a rencontré le président de la République, le 7 mars, et j'ai discuté avec le ministre des Relations extérieures, M. Mbella, le 19 avril 2017, sur les tensions dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest», aura tenu à préciser l'officiel britannique à l'intention de son parlementaire de correspondant.

Pharisaïsme

On note cependant que les informations données par le responsable Afrique et Moyen Orient  du Foreign & Commonwealth Office sont empreintes d'une certaine hypocrisie quand il affirme dans sa correspondance  qu'au cours des entretiens avec les autorités camerounaises, «nous en avons appelé à l'arrêt de l'usage de la force par les différents protagonistes, à l'obligation de respecter les droits de l'Homme, et à l'utilisation des voies légales pour la résolution de cette crise. Nous en avons également appelé au dialogue pour un retour à la normale dans les deux régions».

En effet, seul le pouvoir a fait usage jusqu'ici de la force la plus brutale en guise de réponse (armée) aux menées séparatistes des Camerounais anglophones, là où il lui suffisait par exemple d'organiser soit une conférence constitutionnelle pour mettre le sujet sur la table qui permettrait d'identifier les causes de la frustration des anglophones et de leur trouver des réponses adéquates, soit un référendum auquel ne participeraient justement que les anglophones, pour savoir si oui ou non ces Camerounais voulaient effectivement le “divorce” comme le clament avec démesure les prétendus “défenseurs” de leur cause.

En se bornant à renvoyer dos à dos les parties à travers la reconnaissance de la légalité du référendum de 1961 qui fut imposé par l'ONU et dont la légitimité –prise ici au sens de l'adhésion des populations- peut être de ce fait remise en question, le Royaume Uni ou la Grande Bretagne donne l'impression de laisser pourrir une situation, avec pour finalité d'exposer cette partie du Cameroun, à une explosion aux suites incontrôlables et incalculables.

C'est comme s'il fallait attendre que  la région, hautement riche en matières pétrolières allèche des puissances, que celles-ci arment les séparatistes, et qu'il y ait davantage de morts pour la communauté internationale se résolve enfin à admettre qu'il y a un problème qui demande à ce que des gens se mettent autour d'une table, avec au milieu un médiateur, pour aplanir les incompréhensions.

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