Tunisie : Tango médiatico-ministériel autour du limogeage du Directeur de l’hôpital Charles Nicolle

 
Le ministre Slim Chaker. Un pas en avant, deux bonds en arrière.

Samedi, en fin de journée, le ministre de la santé Tunisien a publié un communiqué pour signifier à qui veut l’entendre que la directrice générale de l’hôpital tunisois Charles Nicolle n’avait pas été limogée, mais qu’en revanche, il  lui avait plutôt proposé de présider l’unité de mise à niveau et de modernisation du secteur de santé,  « eu égard à sa compétence et son expérience ».

Ce sont pourtant ses services qui avaient annoncé la veille, vendredi, le limogé la directrice générale de l’hôpital Charles Nicolle. Une annonce du reste abondamment relayée par les médias tunisiens, qui expiquaient même la décision ministérielle par la révélation à travers les médias, du scandale d’une femme ayant rejeté sa greffe de reins suite à un éternuement.

A en croire les médias tunisiens, ces révélations avaient poussé le ministre à effectuer des visite inopinées dans certains hôpitaux tunisiens dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 septembre.

L’hôpital Charles Nicolle n’était d’ailleurs pas le seul concerné, puisque puisque l’hôpital pédiatrique de Bab Saâdoun et le SAMU1 ont également reçu la visite surprise du patron de la Santé tunisienne cette nuit-là.

C’est à la suite d’une réunion d’évaluation de la visite ministérielle nocturne et impromptue qu’a été décidé  le limogeage de madame le directeur de l’hôpital Charles Nicolle, à la grande satisfaction des populations de la capitale qui déplorent depuis quelques années la déliquescence du système médical tunisien.

Aussi avaient-elle formulé l’espoir que des visites surprise comme celle ayant  abouti à la mise à l’écart du directeur de l’hôpital Charles Nicolle se multiplient et que les responsables payent pour leurs manquements et négligences.


En Tunisie, les hôpitaux ont des allures de sépulcre blanchis: beaux au dehors, remplis d’ossements pourris à l’intérieur

En vain, car de s’être très vite réjouies, ces populations doivent se mordre les doigts depuis la sotrtie fracassante hier du ministre Slim Chaker, qui s’est démené comme un beau diable pour laver plus blanc que neige le Directeur “limogé-réhabiité”, en affirmant que le rejet de la greffe de reins était « un cas médical purement technique qui sera traité par des médecins spécialistes ».

Une rétractation en règle qui scandalise jusque dans les milieux des médécins qui dénoncent ces derniers temps un état des hôpitaux publics tunisiens  laissant à désirer du fait de la négligence manifeste de leurs responsables et de la prévalence de la corruption  en leur sein.

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