Comme annoncé par le ministre des Finances, Essimi Menyé, avant hier à Douala, lors d’une rencontre avec les épargnants de la Compagnie financière de l’estuaire, les paiements (pour ceux qui ont entre 5000 et 50.000 Fcfa) ont commencé depuis hier dans les agences Afriland first bank. Informée par voie de presse hier matin, Josiane a accouru à l’agence Afriland first bank de Deido. Carnet à la main, elle fonce au guichet. Après s’être mise en rang comme tous ceux qui l’ont précédée, elle est surprise de s’entendre dire : “ Sur la base du document, vous n’avez droit qu’à 35.000 Fcfa ”.
La jeune fille n’en revient pas et pique une colère noire. “ Mais que faire surtout que j’ai besoin d’argent pour m’occuper de mon fils malade et interné dans un centre de santé publique ?” bégaie-t-elle avant de s’extirper des rangs. Comme elle, de nombreux petits épargnants étaient désagréablement surpris hier, mardi 1er mars, lorsqu’on leur a communiqué les montants auxquels ils avaient droit. “ Où est-ce qu’ils sont allés chercher ces montants qui ne correspondent pas toujours à ceux qui se trouvent dans nos carnets d’épargne ”, se plaint Aristide Ndjemta.
Selon l’un des agents d’Afriland first bank rencontré à Deido hier, “ nous payons uniquement sur la base de la liste qui nous a été donnée. S’il y a des réclamations à faire, ils doivent se diriger vers le liquidateur. Nous ne sommes que des exécutants. ” Une excuse, qui de l’avis de nombre de petits épargnants, est légère et ne les convainc pas. Outre l’embrouillamini qui caractérise les paiements depuis hier des épargnants de Cofinest ayant entre 500 et 50.000 Fcfa, il y a que ceux à qui des carnets d’épargne avaient été repris sous le prétexte que des cartes bancaires étaient en voie d’être établies. Une catégorie qui ne sait à quel saint se vouer. “ Ils ont repris mon carnet au mois de décembre 2010 lorsque j’effectuais un versement. Pour l’instant, je n’ai que les bordereaux de versements. J’ose croire que lorsqu’il faudra que je passe à la caisse, il n’y aura pas d’anicroche ”, espère un épargnant.