Le Commissaire de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité, Smail Chergui, a instamment invité les Etats africains à se préparer “fermement” à la gestion des retours des ressortissants du continent ayant combattu ces dernières années au Moyen-Orient, dans les rangs de la secte fondamentaliste et terroriste Etat Islamique (EI). combattants africains .
“Des rapports font état de la présence de 6.000 combattants africains parmi les 30.000 éléments étrangers ayant rejoint ce groupe terroriste au Moyen-Orient”, a fait savoir monsieur Chergui, lors d’une rencontre sur la lutte contre le terrorisme à Oran, à l’Ouest de l’Algérie.
En effet, la débandade que subit actuellement l’Etat Islamique, notamment en syrie où elle avait profité du conflit dû aux manifestations contre le régime de Bashar Al Assad en 2011 pour s’installer, mais aussi en Irak où elle a été également éradiquée ou presque, justifie le retour dans leurs pays des recrues de l’internationale terroriste, qui pour avoir été battus en Irak et en Syrie avec le concours d’une coalition internationale menée par les Etats-Unis, d’une part et la Russie et l’Iran de l’autre, n’ont pas pour autant guéri de l’esprit du mal.
D’où l’avis du Commissaire de l’Union Africaine selon lequel “Le retour de ces éléments en Afrique pose de sérieuses menaces sur la sécurité et la stabilité nationales et exige un traitement spécifique et une coopération intense entre les pays africains”.
Il préconise donc, pour faire face au déplacement en terre africaine du péril terroriste, que les pays concernés “échangent les renseignements sur les éléments armés regagnant leurs pays respectifs” à la suite de leurs défaites en Irak et en Syrie.