Arrêté et conduit dans bourgade du département du Nkam, Mboua Massok Ma Batalong, ci-devant président de la nouvelle dynamique africaine (Nodyna), vient de réapparaître. C’est en voulant mettre en pratique son plan d’actions de revendications sociales qu’il a été arrêté hier jeudi 31 mars 2011, alors qu’il s’apprêtait à présider un meeting populaire, et de marcher du rond Point Deido, à la place du gouvernement de Bonanjo.
Arrêté en compagnie de deux autres “combattants”, la police a pris le chemin (habituel) du département du Nkam. Mais contrairement aux dernières arrestations, le lieu du dépôt de ces manifestants n’avait pas été rendu public ni par les forces de l’ordre ni par les lieutenants du président de la Nodyna qui disaient n’avoir pas l’information. “Nous ne savons pas où se trouvent nos combattants de la liberté enlevés par la police alors que les dernières fois, on était en contact avec lui minute by minute. Nos antennes de Tondè, Yabassi et Yingui sont aussi dans la même incertitude. Peut-être est-il déjà mort. Nous croisons les doigts”, arguaient-ils alors au moment de la disparition de leur leader.
Des informations selon lesquelles Mboua Massok et ses fidèles avaient été largués au Pk 38 avaient été rendues publiques. Il y a eu plus de peur que de mal donc à la suite de cette autre arrestation du “père des villes mortes”, qui dit se lancer dans un processus de revendications visant à déloger Paul Biya d’Etoudi. M. Muhammad, un des plus proches lieutenants de Mboua Mossok, n’en dit pas moins : “Tant que Biya sera au pouvoir, nous allons manifester. Tant que les droits des citoyens seront bafoués, nous allons être dans la rue pour obtenir justice. Nous invitons le peuple, surtout les jeunes, à nous suivre dans ce combat de salut national ”