Construction d’une section de barrière anti-immigration entre le Mexique et les Etats-Unis en avril 2018. © Jose Luis Gonzalez/Reuters
Le président américain Donald Trump s’est invité dans le débat agité autour de la question migratoire en Allemagne en affirmant que les Allemands se retournaient contre la chancelière Angela Merkel.
Donald Trump s’est invité dans le début de crise politique en Allemagne, alors que le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer a menacé ce 18 juin de fermer les frontières allemandes faute d’un accord européen à la fin juin. «Nous ne voulons pas que ce qui arrive en Europe avec l’immigration nous arrive à nous», a déclaré le dirigeant américain le 18 juin sur Twitter.
We don’t want what is happening with immigration in Europe to happen with us!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 juin 2018
«Le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants alors que l’immigration secoue la coalition déjà fragile de Berlin. La criminalité en Allemagne est en forte hausse. Grosse erreur dans toute l’Europe que de laisser entrer des millions de personnes qui ont si fortement et violemment changé leur culture», a encore tweeté le président américain Donald Trump ce 18 juin 2018.
The people of Germany are turning against their leadership as migration is rocking the already tenuous Berlin coalition. Crime in Germany is way up. Big mistake made all over Europe in allowing millions of people in who have so strongly and violently changed their culture!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 juin 2018
La déclaration de Donald Trump intervient alors que les dirigeants de l’Union européenne (UE) traversent quelques turbulences en matière de gestion de la crise migratoire. L’Italie et la France se sont vivement écharpées sur l’accueil du navire de secours en mer Aquarius, avec à son bord plus de 600 migrants. Ce 18 juin, le ministre allemand de l’Intérieur Horst Seehofer a mis en demeure la chancelière Angela Merkel d’agir et fait une déclaration fracassante, selon le quotidien allemand Die Welt. «Je ne peux plus travailler avec cette femme», a lâché le ministre allemand, qui s’est également rapproché le 13 juin dernier de ses homologues italiens et autrichiens afin de créer un «axe» européen contre l’immigration illégale.
Au risque de paraître s’ingérer dans les affaires de l’Union européenne, l’ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne, Richard Grenell, a fait part début juin dans un entretien accordé au site d’actualité Breitbart de son intention «soutenir d’autres conservateurs partout en Europe». Dans cette même interview, Richard Grenell louait sans ambiguïté la politique migratoire du chancelier autrichien, qui gouverne en coalition avec la droite anti-immigration dans son pays.