Cameroun : Impôts forcés sur les salaires pour la crise anglophone

En Octobre 2017, en pleine crise anglophone, le gouvernement coupe internet dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, plusieurs délégations composées d'élites locales sont envoyés dans ces régions .Pour les populations le président Paul Biya doit venir les rencontrer pour débattre de la forme de l'état. Rappelons que depuis 2013, le Cameroun est en guerre à l'Est par Seleka, à l'Extrême nord par Boko Haram, et  actuellement, une guerre entre camerounais dans les régions anglophone. Malgré les morts par milliers, nulle part les populations ont vu le président se déplacer pour les consoler.

La crise prendra une nouvelle tournure lorsqu'en Mars 2018, le président de la république alors qu'il remaniait son gouvernement, a nommé des personnalités controversées directement impliqué et indexés par les populations dans le pourrissement de  cette crise, le ministre  Atanga Nji et madame Nalova Lyonga Pauline.

Plusieurs centaines de soldats et civils tués dans ses régions du pays, l'on estime à plus de 45 000 le nombre de Camerounais réfugies au Nigeria, et plus de 100 000 à l'intérieur du pays et d'autres vivant dans les forêts. Samedi dernier, les élites du Lebialem et de la Manyu se sont réunies respectivement à Buea et à Yaoundé pour demander aux populations de retourner dans les villages alors que les bruits des coups de feu ne cessent de retentir.

Une crise qui aurait dû se résoudre il y a deux ans, coutera désormais des milliards au contribuable camerounais, ceci sans compter le fameux plan d'assistance humanitaire proposé par le premier ministre chef du gouvernement, un impôt forcé sera prélevé sur le salaire des fonctionnaires. En effet, une note circulant fait état d'au moins 50000 FCFA comme contributions versées par les fonctionnaires de l'administration publique au titre d'aide. ''Retirer les salaires, ça devient un impôt forcé, on ne peut pas retirer le salaire de quelqu'un de manière obligatoire, qui sait si cet argent n'ira pas plutôt servir le RDPC, une sorte de financement déguisé.'' Précise un analyste politique camerounais qui voit en cette collecte de fond, un financement déguisé du RDPC pour la présidentielle de 2018.

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