Aux Etats-Unis, on parle d’une rétractation à 180° de Jamie Dimon après sa moquerie sur Donald Trump mercredi.
Il avait déclaré être « plus intelligent » que le locataire de la Maison Blanche, et être en mesure de le battre dans le cadre d’une élection présidentielle états-unienne. Dimanche, Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase, s’est rétracté en affirmant regretter son propos démesuré.
Il avait déjà marqué un regret similaire mercredi, jour même où il s’en est pris à l’intelligence du chef de l’Administration américaine.
Nonobstant ce mea-culpa, la réplique de Trump n’en avait pas été moins cinglante, le successeur Etat républicain de Barack Obama ayant aussitôt réagi en de termes très durs, en le qualifiant – sur Twitter – d’inapte et dénué de la finesse politique nécessaire pour être élu président des Etats-Unis.
La réplique présidentielle au « coup de pied de l’âne » de monsieur Morgan a-t-elle suffi à ramener celui-ci sur le droit chemin de l’expression civilement correcte ? On peut le penser, puisque dimanche, il a presque repris à son compte et contre sa propre personne, la remarque de Donald Trump, alors qu’il intervenait dans l’émission “This Week” sur la chaine ABC : Le banquier a affirmé s’être exprimé “davantage par frustration et en raison de mon propre machisme », et s’est échiné, au passage, à bien cirer les pompes au président, dont il a évoqué la décision de baisser les impôts la politique de dérégulation appliquées aux Etats-Unis en de termes flatteurs. “Il faut lui en faire crédit. Cela a aidé l’économie ” a-t-il souligné, même s’il relève qu’il « est impossible de dire dans quelle mesure. ».
Relativement à ses ambitions présidentielles que semblaient suggérer ses propos anti-Trump de mercredi, Jamie Dmon a aussi fait un revirement remarquable en niant toute intention de se présenter à la présidentielle américaine : « Jamais je ne dis jamais à rien, mais non », a répondu le patron de la plus grande banque (par les actifs) des Etats-Unis, qui auparavant, a lui-même relevé le manque de finesse de son attaque cinq jours plus tôt contre le président : « Je n’aurais pas dû dire ça. Cela prouve aussi que je ne serais pas un bon politicien ».