Pour la première fois depuis des années, la Conférence du Parti Travailliste britannique a inscrit la question de Palestine à son ordre du jour, avec un projet de sanctions contre le régime d’apartheid israélien.
Cette initiative résulte d’un vote de près de 190.000 adhérents de la base du Labour, alors qu’au niveau de la bureaucratie du principal parti d’opposition du Royaume-Uni, une offensive sans précédent de chantage à l’antisémitisme, a été lancée par diverses officines israéliennes contre le secrétaire général Jeremy Corbyn.
La Palestine recueille ainsi plus de suffrages que le fameux dossier du Brexit ou encore celui du changement climatique.
La motion qui sera mise aux voix est modérée dans ses demandes : il s’agit d’exiger du gouvernement qu’il suspende ses ventes d’armements à Israël tant que la lumière n’aura pas été faite par une commission d’enquête indépendante sur le massacre de plus de 180 Palestiniens de la bande de Gaza par l’armée israélienne depuis le 30 mars dernier.
Le Parti Travailliste, qui pourrait revenir aux affaires en cas d’élections générales anticipées (ce dont il est question, au vu des difficultés du gouvernement Conservateur de Theresa May à se dépatouiller de la question du Brexit) est cependant loin d’avoir une vie intérieure démocratique : les votes de la Conférence, en effet, ne sont pas contraignants pour la direction du Labour, où Jeremy Corbyn, défenseur déclaré des droits du peuple palestinien, est attaqué par d’autres dirigeants, affidés à Israël ceux-là.