Isolé par ses propres compatriotes avec lesquelles ses relations se déclinent plutôt en termes de rendez-vous manqués depuis 36 ans, le chef de l’Etat camerounais, en mal de publicité, s’est fendu d’un éloge à l’endroit du co-Prix Nobel de la Paix (avec l’irakienne Nadia Murad), le Congolais Dr. Denis Mukwege, à travers une lettre adressée à son homologue congolais, Joseph Kabila, alter égo en matière de dictature et confiscation du pouvoir.
Mais en tentant de se faire voir avec des lauriers abondamment tressés à “l’homme qui répare les femmes” y compris sur tweeter où Paul Biya adresse “Mes sincères félicitations à S.E. Joseph Kabila Kabange, à l’occasion de l’attribution du prix Nobel de la paix 2018 au Dr. @DenisMukwege.“, le vieux président d’Afrique centrale a raté son coup en s’attirant plutôt les foudres du célèbre toubib qui considère sa dithyrambe comme un affront. «Recevoir les félicitations de Paul Biya pour mon prix Nobel de la Paix, est comme une insulte pour mon Travail… Paul Biya à plus de 30 ans au pouvoir et massacre les camerounais. Le Silence de Macron est effroyable », a déclaré ce bienfaiteur des femmes mutilées en réaction aux congratulations contre nature émanant d’un chef d’Etat dont la soldatesque barbare et inculte n’hésite pas, lors des campagnes de répression des contestataires de sa gouvernance hasardeuse du pays, à violer des Camerounaises du sexe dit “faible”, notamment dans les universités, non sans avoir fait entonner à leurs camarades mâles, la chanson « Ton CEP dépasse ma licence ».*
« L’ingrat », va !
* Le CEP, (Certificat d’Etudes primaires), jadis CEPE (Certificat d’Etudes primaires Elémentaires) est le premier diplôme du système éducatif camerounais, il sanctionne la fin de l’acquisition des enseignements maternel et primaire. Par “Ton CEP dépasse ma licence”, les policiers, gendarmes et militaires complexés envoyés pour réprimer les étudiants contestataires jusque dans les campus, esaient de faire comprendre à leurs vis-à-vis qu’importe leurs savoirs accumulés, le dernier mot revient à celui qui est armé.