Face à ce qui s’apparente de plus en plus à une dérive putshiste consécutivement aux ennuis de santé du dictateur gabonais, l’organisation panafricaine qui voit s’insinuer une tentative d’écarter le successeur de Omar Bongo arrivé à la tête de l’Etat gabonais grâce aux manigances de la Françafrique ambiante, entend ne pas cautionner un coup de force qui viendrait s’ajouter à ce que le Gabon vit déjà depuis 2009.
Dans un message rendu public samedi 17 novembre, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Mahamat Farki, affirme souhaiter, de concert avec le président en exercice du Conseil des chefs d’Etats de l’UA, le président rwandais Paul Kagame, un prompt rétablissement au chef de l’Etat gabonais, victime depuis le 24 octobre d’un accident vasculaire cérébral (AVC) sévère.
Il prend le prétexte de ce message pour dire sa préoccupation par rapport à cettains développements politiques au Gabon, liés à l’Etat de santé de monsieur Ali Bongo Ondimba, et invite les acteurs politiques de ce pays à faire montre de responsabilité pour ne pas en fragiliser l’unité, la paix et la stabilité.
Exprimant notamment la position de refus qui sera celle de l’UA en cas de coup de force, monsieur Farki réaffirme « l’indéfectible attachement » de l’organisation qu’il dirige « au strict respect de l’ordre constitutionnel », non sans prévenir de l’envoi prochain d’une « mission d’information et d’écoute » au pays de Léon Mba.