Ibrahim Coulibaly, dit « IB », chef d’un groupe de rebelles fidèles à Alassane Ouattara est en fuite mais en lieu sûr vers Agboville, a indiqué mercredi à la presse un de ses proches accusant Guillaume Soro, l’ex-premier ministre du Président Gbagbo, de vouloir coûte que coûte « en finir avec IB », son vieux rival.
En début de matinée les combattants d’Alassane Ouattara ont attaqué la commune d’Abobo aux mains d’autres forces rebelles appelés « commando invisible » et dirigé par Ibrahim Coulibaly, dit « IB ».
Plusieurs combattants équipés de pick-up surmontés de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes, ont lancé dans la matinée une attaque d’envergure contre les position d’ »IB » dans le quartier populaire d’Abobo, selon des témoins.
« Nous ne rencontrons pas de résistance. Nous allons laisser une brigade sur place (…) De nombreuses armes ont été récupérées et une trentaine de personnes arrêtées », a déclaré en fin d’après-midi Eddy Image, un proche du commandant Wattao, des Forces pro-Ouattara.
Les combats ont duré toute la journée, alors que la population se terrait chez elle ou avait fui la zone, ont constaté des journalistes de Directscoop.
« En temps opportun nous allons lancer une contre-offensive. Je suis en lieu sûr et je coordonne l’opération », avait déclaré vers midi (locales et GMT) à des médias par téléphone Ibrahim Coulibaly, un des initiateurs de la rébellion de 2002, qui se fait désormais appeler « général ».
Alassane Ouattara, président installé par la communauté internationale , avait demandé vendredi 22 avril à « IB » et à ses hommes de déposer les armes sous peine d’être désarmés par la force. Ibrahim Coulibaly a dit qu’il était prêt à déposer les armes, mais il avait prévenu que cela prendrait du temps à organiser expliquant qu’il ne pouvait pas « abandonner les armes en pleine rue ».
Ibrahim Coulibaly, avait refusé de se rendre à une réunion avec Guillaume Soro, premier ministre d’Alassane Ouattara par ailleurs son ministre de la Défense.
Ibrahim Coulibaly, qui avait échoué à renverser le Président ivoirien Laurent Gbagbo en 2002, se dit le chef des éléments, baptisés « commando invisible », qui tenait toujours de nombreux barrages dans le nord d`Abobo.
Depuis le renversement du Président Laurent Gbagbo par la France et l’ONUCI, les combattants d’Alassane Ouattara avaient progressivement pris le contrôle du reste de la ville avec l’aide la la force Licorne et l’ONUCI, à l’exception de certains secteurs, en particulier le quartier de Yopougon (ouest).
*Titre modifié par Cameroonvoice