Sous la houlette de Marie Madeleine Mborantsuo (2ème à partir de la gauche), la Cour constitutionnelle compte vider le contentieux des législatives en moins de 48 heures à partir de lundi
2 mois ! C’est le temps qu’aura mis la Cour Constitutionnelle de la République du Gabon à se décider de vider finalement le contentieux des élections législatives des 6 et 27 octobre 2018. Ce sera pour mardi, 11 décembre, a annoncé vendredi l’institution dirigée par Marie-Madeleine Mborantsuo.
Une précision de taille, la Cour a décidé que les parties prenantes ne seront représentées que par des avocats ayant au moins 15 ans d’inscription au Grand tableau de l’Ordre. Du coup, certains requérants n’avaient pas de conseil à l’ouverture de l’audience du contentieux post-électoral. Cela va sans doute faciliter la tâche à la Cour qui n’aura pas affaire à trop d’hommes de droit incisifs et hargneux, d’où son assurance qu’elle aura achevé le travail d’ici mardi.
Il est à noter que la fin du contentieux ainsi annoncée ouvrira la voie au démarrage de la 13ème législature au Gabon et à la reprise des activités de l’Assemblée Nationale dissoute le 30 avril 2018.
Cela aura également pour conséquence sur le plan institutionnel, la démission du gouvernement Issoze Ngondet, et la nomination d’un nouveau gouvernement par Ali Bongo Ondimba dont les Gabonais doutent qu’il soit encore réellement en vie ou capable d’assumer les hautes charges de l’Etat, depuis son hospitalisation en Arabie saoudite le 24 octobre dernier et son transfert au Maroc pour une convalescence dite de longue durée. Car nonobstant les tentatives de ses proches collaborateurs et des autorités du pays d’accueil de l’illustre malade-convalescent, les Gabonais n’ont obtenu jusqu’ici aucune preuve tangible que leur Numéro 1 est en vie ou en possession de ses facultés physiques, morales et intellectuelles pour gouverner. Ne serait-ce que pour nommer un gouvernement. A moins,et ce serait une première dans l’histoire des Etats, que certains le fassent à sa place et le lui attribuent. « A l’insu de son propre gré », comme le dirait un excellent contributeur de Cameroonvoice.