De tous les meetings donnés par les candidats à la présidentielle du 23 décembre, celui à Mbuji-Mayi des alliés Félix Tshisekedi (candidat de l’Udps et de la coalition) et Vital Kamerhe (leader de l’Unc et Directeur de campagne du premier) marquera pour longtemps d’une lourde empreinte l’histoirepolitique du Congo.
Dans ce pays qui ploie depuis une vingtaine d’années sous la férule oppressante de Kabila et compagnons, on n’avait pas vu une telle mobilisation autour d’un candidat à une élection présidentielle. Même pas celui du pouvoir. C’est pourtant le défi qu’ont relevé aujourd’hui de manière quasi synchrone Etienne Tshisekedi qui allait à la rencontre du peuple de Mbuji-Mayi jeudi 13 décembre, alors que ce même peuple avait lui aussi entrepris d’aller à sa rencontre.
Une harmonie des dispositions sentimentales qui a été donnée à voir quand Félix tshisekedi a eu toutes les peines du monde à descendre de son avion, tellement la population accourue par centaines de milliers pour l’accueillir avait une telle envie de toucher ce Messie de la démocratie que la passerelle de l’avion, littéralement envahi par la foule, avait presque disparu des yeux.
Evidemment, Tshisekedi, comme Kamerhe, ne sont pas hommes à marcher sur les têtes et les épaules pour traverser le tarmac. Il a fallu qu’ils se prêtent à la standing ovation et parlementent longtemps avec leurs admirateurs en leur promettant le meilleur pour la place du meeting qu’ils n’ont pu rejoindre que très péniblement, accompagnés par la même marée humaine qui les avait accueillis à l’aéroport.
Comme on dit, c’était jeudi chaud à Mbuji-Mayi