Cameroun- Malgré l’annonce de libération de 289 anglophones : des séparatistes menacent Paul Biya d’une guerre sans fin


 
Comme il est établi depuis la nuit des temps, il est toujours plus facile de déclencher ou de faire la guerre que d’y mettre fin ou de faire la paix. Cette sagesse plusieurs fois millénaire, le président Biya du Cameroun qui a déclaré la guerre à ses compatriotes anglophones il y a un peu plus d’un an, doit être en train de l’expérimenter douloureusement depuis qu’il a pris jeudi, la décision jugé pour une fois responsable et apaisante d’élargir des anglophones poursuivis par les Tribunaux militaires camerounais pour leur implication dans la guerre de sécession visant à créer l’Etat d’Ambazonie, que l’on appelle ici par euphémisme “la crise anglophone”.


Tapang Ivo

En effet, après la publication par le Secrétaire Général de la Présidence du Cameroun d’un communiqué attribuant au président Biya la décision de faire cesser les poursuites contre des personnes poursuivies par la justice militaire et dont les causes sont encore pendantes devant les tribunaux militaires du pays, le concert de salutation qui a accompagné ce geste considéré comme un signal du chef de l’Etat en faveur de l’apaisement des tensions n’a pas réussi à émousser les ardeurs belliqueuses, voire vengeresses de  certains leaders séparatistes qui pensent que la seule condition pour que cette démarche de Biya soit recevable, le désormais demandeur de paix qui donne l’impression de faire des faveurs à quelques-unes seulement des personnes qu’il prive injustement de leur liberté, devrait commencer par ordonner à son armée de sanguinaires dont la réputation des hauts faits d’armes criminels a depuis franchi les frontières du Cameroun, de déposer les armes.


Milan Atam

Cette position en réaction à celle prise quelques instants plus tôt par le leader camerounais, a été rendue publique par deux leaders sécessionnistes,  Milan ATAM (présenté comme le président du Southern Cameroons Congress Of the People) et  TAPANG Ivo TANKU, porte-parole de l’Ambazonia Defence Forces (ADF).

Les deux figures de l’insurrection anglophone ont publié chacun un communiqué à cet effet   que nous publions ci-dessous en fac-similé.


La réaction de Milan Atam


La réaction très menaçante de Tapang Ivo

Dans son communiqué, Tapang Ivo qui se veut plus virulent, condamne la libération de quelques uns seulement des personnes “kidnappées” et annoncent une guerre interminable jusqu’à ce que les “terroristes” de l’armée camerounaise déposent les armes, faute de quoi ils seront renvoyés à leurs commanditaires dans des sacs.

Il convient néanmoins de noter que Tapang Ivo et Milan Atam ont été indexés ces derniers temps par certains combattants et activistes “ambazoniens” comme des agents du pouvoir de Yaoundé infiltrés au sein du mouvement séparatistes pour gueuler plus fort et donner l’impression d’être plus engagés que les autres, à l’effet de les livrer ensuite à Paul Biya. Accusations généralement suivies de contre accusations qui font que l’observateur neutre, n’ayant pas de pouvoir de divination en a perdu son latin.    

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