Séquestré et intimidé par la bande à Ngoh Ngoh, Biya aurait annulé un remaniement déjà signé

 
Paul Biya. Acheminement vers une trsite fin pour le vieux roi du Cameroun, devenu un pantin de choix  entre les mains du marionniettiste Ferdinand Ngoh Ngoh. Cameroun :

En général, le remaniement  du gouvernement post-élection présidentielle au Cameroun intervient au cours de la première décade du mois de décembre. Cadeau Noël  pour les entrants, le remaniement à cette période du mois des fêtes de fin d'année permet aux “éjectés” de digérer leur “mésaventure” avant les festivités. Mais voilà que l'on est rendu à la deuxième décade du mois, et rien n'est encore fait, alors que les nombreux scandales surgis depuis la décision de la CAF de retirer officiellement et irréversiblement la Coupe d'Afrique des Nations au Cameroun devraient inciter le chef de l'Etat “réélu” à donner un sérieux coup de pied dans la fourmilière gouvernementale.

Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui n'a pas marché ? Le président « déclaré réélu par les institutions républicaines » -selon le ministre français des Affaires étrangères- et non par les Camerounais  jouit-il de la plénitude de ses pouvoirs régaliens d'impulsion de l'action gouvernementale ou n'est-il plus que le pantin manipulé par ceux qui ont manipulé les résultats des urnes pour le reconduire à la tête de l'Etat, le temps de lui trouver un successeur ?

En tout cas les Camerounais ne comprennent pas que Paul Biya montre une telle impuissance, ne serait-ce qu'à se mettre en colère contre un gouvernement de “détourneurs” de fonds publics qui lui a fait mentir en mondovision sur son engagement personnel à faire que le Cameroun soit « prêt le “jour dit” » pour la CAN 2019. On avait pourtant appris que le 1er décembre, le président, courroucé par la décision de la CAF, avait interdit l'accès à la présidence au ministre Secrétaire Général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, l'homme par qui, incontestablement le malheur est arrivé.

Il devenait donc clair qu'une crise de confiance s'était installée entre le premier (sportif) Camerounais et son scribe qui s'est révélé incapable de mener à bien une petite mission de construction des infrastructures sportives à 1500 milliards, au camion de sable à 700.000 francs, au sac de ciment à 16.500 F.CFA ou à la barre de fer à 12.000 francs, sans se « sucer le doigt » jusqu'aux phalanges.

Mais comment explique-t-on que malgré toute cette atmosphère tendue les actes présidentiels de très grande portée  n'aient été portés à la connaissance des Camerounais que par la plume du Secrétaire Général indélicat comme cela a été le cas de la décision de libérer 289 anglophones arrêtés dans le cadre de la crise anglophone, alors que le président aurait simplement dû signer un décret portant son estampille propre au lieu de laisser un tiers en porter la “gloire” en parlant à sa place ?

La réponse, nos fins limiers viennent de l'avoir en lutinant des sources proches de la présidence et de la radiotélévision d'Etat (CRTV), qui affirment que le 30 novembre, jour de l'officialisation du retrait par la CAF de la CAN au Cameroun, Paul Biya qui s'y attendait déjà depuis  sa rencontre début octobre avec le patron de la CAF Ahmad Ahmad, avait déjà signé un décret de  remaniement de grande amplitude du  cabinet Philemon Yang, et que ce décret avait même été acheminé pour publication dans les médias d'Etat traditionnels (CRTV télé et radio, ainsi que l'organe de presse écrite Cameroon Tribune qui devait être appuyé dans son édition spéciale du samedi par l'organe de propagande du parti au pouvoir, l'Action. De leurs côtés, le site de la présidence et d'autres médias cybernétiques mis sur pied par des pontes du régime et l'armée pour les besoins de communication, allaient faire le travail en… ligne). Mais c'était sans compter avec la chaine de solidarité qui s'est tissée dans le milieu mafieux  des affairistes que constituent ses collaborateurs plus ou moins proches.  

Alors que l'on attendait l'heure pour lire le décret présidentiel, l'ordre est venu de la présidence d'y surseoir. Il aurait été intimé au président l'ordre d'attendre que les véritables détenteurs du pouvoir voient plus clair dans la liste des  nouveaux ministres qu'il aurait concoctée sans leur aval, mais plutôt celui de certains  conseillers qu'il aurait récemment recrutés à leur insu. Le président serait par ailleurs mis dans une situation où tous ses actes seraient rendus  publics,  comme depuis un certain temps, par le “vice-président” Ferdinand Ngoh Ngoh, sauf pour des cas où ce dernier ne voudrait pas qu'on remarque d'emblée sa griffe, quand bien même il serait l'instigateur de la décision. C'est le cas des dernières nominations de Directeurs généraux de sociétés et établissements publics qui a connu le parachutage à la tête de la plus grande école du pays, l'ENAM (Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature) d'un jeune sans background connu, en reconnaissance de la contribution de son géniteur, chef traditionnel de la tribu des Yezoum  dans le département de la Haute-Sanaga, qui aurait joué à une époque de son entregent pour l'essor politico-administratif du désormais omnipotent ministre Secrétaire Général de la présidence de la République.     

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