Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU.
Les manipulations du Rwandais Paul Kagame et du Tchadien Moussa Faki agissant sans mandat au nom de l’Union Africaine –mais en leurs qualités de premiers responsables de cette organisation- en République Démocratique du Congo n’ont pas échappé au Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, qui n’a pas manqué de le relever vendredi au cours d’une conférence de presse donnée au siège de la plus grande institution mondiale.
A l’occasion de ce rendez-vous avec les hommes et femmes des médias auxquels le patron de l’ONU faisait part des travaux de l’Assemblée Générale tenue deux jours plus tôt sur les défis mondiaux à relever en 2019, monsieur Guterres, répondant à une question du journaliste sud-africain Sherwin Bryce Pease de la South African Broadcasting au sujet d’une déclaration attribuée soi-disant à l’Union Africaine, « appelant à la suspension de la proclamation des résultats des élections en République démocratique du Congo (RDC) », et prévoyant l’envoi une délégation de haut niveau pour discuter avec les parties prenantes des préoccupations concernant les résultats des élections.
« Que pensez-vous de ce qui se passe en RDC? Soutenez-vous cette position de l’Union africaine? Et avez-vous eu des contacts avec des parties prenantes en RDC? », a interrogé le journaliste.
Réponse sans nuance du Secrétaire Général de l’ONU, qui n’a pas hésité à dégager la responsabilité de l’organisation panafricaine au nom de laquelle prétendent agir Paul Kagame et ses acolytes que l’on sait pourtant en train de servir de relais en Afrique aux manigances de l’Union Européenne sous la houlette de la France : « Tout d’abord, je ne crois pas que c’était l’Union africaine. Je pense que c’était un sommet de… un groupe de chefs d’État convoqués par le président de l’Union africaine. Ce n’était pas un organe de l’Union africaine. »
Antonio Guterres recommande le respect de la volonté du peuple congolais
Voilà qui est donc désormais clair, pour ceux qui n’avaient pas encore appréhendé les nuances du drame postélectoral qui se trame depuis le 10 janvier 2019 –date de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018-.
Coupable en effet d’avoir affirmé que le peuple congolais , sous son égide, saura transcender ses ressentiments vis-à-vis d’un Joseph Kabila qui lui a causé un immense tort près de deux décennies durant, mais a su sortir par la grande porte en œuvrant lui aussi à la réalisation des aspirations dece peuple à la démocratie, Tshisekedi est devenue la bête à abattre de ceux qui auraient souhaité que le régime du raïs de Kinshasa s’obstine à faire passer en force son candidat pour déferler militairement sur ce pays au nom du “droit international humanitaire” et en profiter pour piller et se partager ses importantes réserves minières. Cyniquement déterminés à atteindre coûte que vaille leurs sinistres objectifs de recolonisation du Congo, ils ont suscité Martin Fayulu qu’ils ont érigé au porte-parolat de la confrérie des pleureuses pur revendiquer une victoire imaginaire à l’élection présidentielle, documents fabriqués sans tête ni queue à l’appui.
Nous nous en tenons à la volonté du peuple congolais. Et je peux seulement dire que j’espère que cette initiative, comme toute autre initiative, contribuera effectivement à ces objectifs. ». |
Ce sont ces faux documents dénommés “Congofiles” qui inondent les réseaux sociaux et alimentent tant de gorgées chaudes dans les médias occidentaux et leurs relais africains, alors que les observateurs avertis qui prennent Martin Fayulu au mot attendent toujours qu’il produise devant la Cour Constitutionnelle les sacs pleins de procès-verbaux qu’il dit avoir encore en sa possession, ainsi que ceux de ses complices de la Conférence épiscopale congolaise pour une éventuelle confrontation avec ceux de la Commission électorale
C’est fort de cela que lors de la Conférence de presse de vendredi, le Secrétaire Général de l’ONU a tenu à réitérer sa position déjà déclinée mercredi lors de l’Assemblée Générale : « dans tous les cas, je pense que notre position est conforme à ce que nous disons. Je vais vous lire ce que j’ai dit il y a deux jours à l’Assemblée générale. Ce sera en français, si cela ne vous dérange pas. Nous sommes maintenant en train de voter en République démocratique du Congo. Nous nous en tenons à la volonté du peuple congolais. Et je peux seulement dire que j’espère que cette initiative, comme toute autre initiative, contribuera effectivement à ces objectifs. ».
Une recommandation visiblement aux antipodes de la position de ceux qui ne veulent pas que le peuple martyr de la RDC empêtré dans de longs et interminables conflits militaires internes connaisse le moindre répit, eux qui qui veulent maintenant pousser des Congolais à l’affrontement avec d’autres Congolais au nom des résultats électoraux dont la CENI, seule à en connaitre les tenants et les aboutissants, en a déjà révélé les secrets.