Maurice Kamto emprisonné, la France demande au dictateur camerounais de laisser les opposants s’exprimer

Premier pays à féliciter ouvertement Paul Biya au lendemain de sa réélection controversée en octobre 2018, et à conforter ainsi le satrape françafricain dans sa posture de confiscation du pouvoir, la France est sortie ce mercredi de sa léthargie pour condamner  l’embastillement du Pr. Maurice Kamto et des centaines de ses camarades.

Il a fallu 17 jours entiers et la mise sous écrou du véritable vainqueur de l’élection présidentielle au Cameroun ainsi que de plus de deux cents autres personnes, parmi lesquels des blessés par balles de la police, pour que la France se prononce sur les exactions de son meilleur élève sur l’opposition et le peuple camerounais.   

« Nous sommes préoccupés par ce développement judiciaire et restons attentifs à la situation de M. Kamto et à celle d’environ 200 de ses partisans qui sont détenus. L’opposition camerounaise, dont il est l’une des figures, doit pouvoir s’exprimer librement, dans le respect de la loi », a déclaré mercredi Agnès von der Mühll, porte parole du ministère français de l’Europe et des affaires, en réponse à la question suivante d’un journaliste : « L’opposant camerounais Maurice Kamto a été inculpé de « rébellion » et « insurrection » plus de deux semaines après son arrestation le 28 janvier. Vous vous disiez alors attentifs à sa situation. Quelle est votre réaction aujourd’hui ? ».

C’est le lieu de souligner que la France dont la voix porte au Cameroun, où elle est à l’origine de l’arrivée au pouvoir des deux dictateurs qui ont jusqu’ici régné sur le pays, aurait pu rappeler à l’ordre depuis quelques semaines déjà les cerbères qui tyrannisent le peuple camerounais et mettent véritablement en danger ses intérêts dans ce pays, pour qu’ils lâchent la grappe à celui que près de 40% des électeurs ont désigné pour présider aux destinées de leur pays il y a quatre mois, mais qui du fait d’un trucage électoral monumental réalisé avec le concours de l’organe électoral ELECAM et la complicité du Conseil Constitutionnel, tous aux ordres du vieux monarque. Elle a attendu que Maurice Kamto et ses partisans soient mis en prison pour se prononcer hypocritement.

On aura tout vu avec la France qui n’interevient qu’après que l’incendie a tout ravagé sur son passage, mais gare au retour de bâton, car les Camerounais ne sont plus dupes.

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