Cameroun : Assassinat planifié des prisonniers politiques pro-Kamto : Outre le Pr Alain Fogue, Michel Tiomo… A. Dzongang dans un état critique

 
Panique à la prison centrale de Kondengui.  Michel Tiomo est tombé avec des yeux révulsés. Les prisonniers ont tenté de le secourir sans beaucoup de succès. À peine un filet de respiration. Le régisseur de la prison a demandé son évacuation vers un centre de santé sans informer la famille. Pas sûr qu’il soit encore vivant au regard de l’état dans lequel il se trouvait et le retard de son évacuation.

Arrêté à Dschang le 26 janvier 2019 dans le cadre de la marche blanche, Michel Tiomo, 67 ans, père de famille inconnu des services de police,  a été  sauvagement torturé dans sa cellule à Dschang. Déporté au GSO, il a encore subi des conditions  de détention inhumaines. Privé de visite familiale, il était soutenu par les responsables du MRC qui commandaient les repas à l’extérieur pour nourrir la centaine de militants séquestrés dans les dépotoirs infects du GSO.

À la prison centrale de Kondengui, Michel Tiomo n’a pas mangé depuis son incarcération, tout comme bonne nombre de militants du MRC privés de moyens, et très loin de leurs familles. Encore qu’il faudrait qu’un membre de famille, parti des régions de l’Ouest ou du Littoral, aille  demander un permis de visite au procureur de la République. Un vrai chemin de croix. L’administration pénitentiaire, à la demande de la présidence de la république qui gère directement le dossier via Ferdinand Ngoh Ngoh, a exigé d’isoler les responsables du MRC qui sont enfermés à la prison principale  (ancienne BMM)  – qui est censée abriter les terroristes de Boko Haram et les sécessionnistes anglophones- des militants du MRC qui, eux, sont à la prison centrale de Kondengui.

Par ailleurs, la santé d’Albert Ndzongang se dégrade dangereusement. Diabétique et privé de médicaments, il ne pourra pas tenir longtemps dans ces conditions. Il ne pourra pas non plus se rendre à Paris où il a rendez-vous à l’hôpital Georges Pompidou le 26 février 2019.

Voilà donc des prisonniers politiques qui vont mourir en prison pour n’avoir fait que marcher comme c’est reconnu par la constitution,  qui de surcroît n’avaient aucune arme  et n’ont détruit aucun véhicule de police.

J. RÉMY NGONO

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