Après l'expulsion, il y a quelques jours, de ses hauts cadres soupçonnés d'espionnage et d'activités subversives et la menace de sanction de la Commission des communications (UCC), la société de télécoms fait cette fois face à des accusations de fausses déclarations de revenus. Le gouvernement lui attribue des déclarations de revenus en dessous de leur véritable niveau afin de ne pas payer les taxes y afférentes.
Selon le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo, l'Etat a eu la certitude sur ses doutes envers MTN après qu'il a acquis la capacité de surveiller les transactions des entreprises de télécommunications à des fins de conformité fiscale et de reporting.
« Il a été constaté que, dans certains cas, ils n'avaient pas fait de déclarations complètes d'opérations, constituant une atteinte à l'économie de l'Ouganda », a déclaré Ofwono Opondo.
Indignée par ces accusations, la filiale ougandaise du groupe de télécoms sud-africain a protesté avec véhémence dans un entretien accordé à Reuters. Elle a soutenu que « les revenus de MTN font l’objet d’un audit indépendant et nous restons fermement convaincus que tous les revenus ont été correctement comptabilisés et que nous nous conformons à toutes les questions fiscales. Lorsque des questions sont soulevées lors des évaluations fiscales […] MTN collabore avec les autorités compétentes pour les résoudre conformément à la loi ».