Sur le pied de guerre. Telle pourrait être décrite la nature des relations entre le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) et les étudiants bénéficiant d’une bourse en Chine. Car ces derniers jugent la récente sortie du Minesup de « déni inacceptable de la réalité qui n’inspire pas confiance quant à la volonté du ministre d’examiner le fond des revendications avec un record ahurissant de 24 mois d’arriérés de bourses ». Pour ces étudiants, si l’argent a été « mandaté et/ou payé », comme le prétend dans les colonnes de Cameroun Tribune du 5 mai 2011, ils aimeraient que l’Etat leur fournisse les décisions de paiement y correspondant afin « que nul n’en ignore car [ils] n’ont rien reçu et [se] demandent dans ce cas de figure quelle destination cet argent aurait pris ».
Plus loin dans la même lettre, ils estiment que le ministère de l’Enseignement supérieur auquel ils sont en partie à la charge dans l’Empire du Milieu, choisit une fois de plus la méthode du saupoudrage plutôt que de résoudre le problème de fond. Car, compte tenu du nombre d’étudiants bénéficiaires, les 122 880 000 Fcfa annoncés par Fame Ndongo ne représentent que 9 des 24 mois d’arriérés de bourses réclamés. Résolvant, si les fonds sont finalement débloqués qu’en partie le problème. Un peu comme avait été le cas lors de la crise de même nature en mars 2010. S’ils l’avaient concédé au gouvernement en cette époque, ils n’attendent pas rééditer le fait cette année, précisent-ils.
Au Minesup, tous les directeurs concernés dans la chaîne de responsabilité relativement à cette affaire de bourse renvoient la presse aux services de la communication, du reste indisponible. Mais sous cape, certaines sources affirment que le Cameroun doit en même temps gérer les cas des étudiants résidents en Chine et ceux vivant dans d’autres pays. En sus, que le Minesup se contente de monter les dossiers, laissant le ministère des Finances se charger du transfert des fonds. Cet éclairage obère de ce que les procédures ne sont pas encore bouclées. Les étudiants en Chine sauront – ils attendre ?
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