Après le rejet il y a un peu plus de deux semaines de la procédure en habeas corpus qu'ils avaient engagée devant le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi dans l'optique de recouvrer leur liberté confisquée depuis les 26 et 28 janvier, puis le 24 février pour l'une des leurs, l'avocate Michèle Ndoki, le leader du MRC et ses alliés, ainsi que plus d'une centaine de militants politiques et autres, se retrouveront aujourd'hui à la Cour d'Appel de Yaoundé pour la bataille de la liberté.
Selon Olivier Bibou Nissack, le porte-parole du candidat à l'élection présidentielle du 7 octobre 2018, l'audience qui s'ouvre ce mardi à la Cour d'Appel du centre à Yaoundé, sera « consacrée à l’examen des requêtes d’appel contre les 07 premières étonnantes et illogiques décisions de rejet d’habeas corpus du 07 mars 2019. ».
Et ils seront tous là, les leaders : « Le Président élu Maurice KAMTO, ainsi que ses alliés et partisans que sont le conseiller à la Présidence de la République et président de l’association ”Agir” Christian PENDA EKOKA, l’honorable Albert NZONGANG, Paul Éric KINGUE le Président du MPCN, le Professeur et trésorier national du MRC Alain FOGUE, le cadre du MRC Célestin DJAMEN, et l’artiste Gaston Serval ABE dit VALSERO », a informé Bibou Nissack.
Le groupe des nouveaux « parias de la République » entend démontrer devant les magistrats de la Cour d'Appel qu'ils ont été arrêtés et sont depuis lors détenus en violation des lois et du code de procédure pénale. Comme par exemple le fait d'avoir été arrêtés sur la base d'un mandat de perquisition, comme le fait d'avoir été arrêtés à Douala et déportés pour être emprisonnés à Yaoundé, ou le fait d'avoir été mis en détention administrative pour la plupart d'entre eux, par le préfet du département du Mfoundi après leur déportation, pour des faits répréhensibles supposément commis à Douala dans le département du Wouri.
A titre de rappel, après une marche de protestation pacifique à l'initiative du Pr. Maurice Kamto contre le hold-up électoral, les détournements massifs de deniers publics destinés à la construction des infrastructures de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 finalement retirée au Cameroun, et contre l'enlisement de la crise anglophone, Maurice Kamto et des centaines des militants de son parti, des leaders de partis qui s'étaient alliés à lui pendant la campagne pour la présidentielle du 7 octobre 2018, ont été arrêtés et inculpés pour « attroupement, rébellion en groupe, hostilité à la patrie, insurrection, trouble à l'ordre public, association de malfaiteurs, incitation à l'insurrection, complicité ». |