Ambiance particulière hier dimanche 15 mai 2011, au marché Mboppi de Douala. A l’entrée de l’escadron de gendarmerie de Mboppi, une foule, essentiellement constituée de commerçants de cet espace, croise les doigts. C’est que, aux environs de 16 heures, l’alerte au feu a été donnée dans le marché. Selon des sources, l’incendie qui a consumé sept boutiques serait parti d’un court-circuit.
A en croire une commerçante qui se trouvait sur les lieux au moment des évènements, «il y a eu une explosion dans la boutique de Monsieur Ngassa.» Celle-ci précise que : «c’est vrai que cela a attiré l’attention des derniers commerçants qui étaient encore là, mais nous avons continué nos activités.» Mais moins d’une demi heure après, les émanations de fumée et de flammes suscitent l’inquiétude. Nombre de commerçants laissent entendre que c’est à travers la boutique du nommé Tankeu, Jean dit Aladji Tankeu que la présence d’un incendie a été relevée. Au constat, sept boutiques ont été consumées par les flammes. Face aux sollicitations des services de sécurité, pas moins de 11 commerçants se sont déclarés sinistrés. L’incendie du marché Mboppi intervient dans un contexte marqué par les dénonciations de l’association des commerçants dynamiques du marché Mboppi (Ascodymm) ainsi que le Syndicat des commerçants dynamiques du Wouri (Sycodew) qui évoquaient «l’occupation des drains et autres artères de sécurité dudit marché, parfois du fait de certaines autorités administratives et politiques de la ville».
Des autorités qui, à en croire lesdites correspondances, auraient contribué à l’installation des boutiques sur les drains et autres lieux de sécurité du marché. Au terme de cet incident qui a mobilisé l’essentiel des services de sécurité de la ville de Douala, de nombreux observateurs ont salué la promptitude des sapeurs pompiers de la capitale économique. Ceux-ci ont paré assez promptement à cet incendie dont les conséquences, selon des sources indiquées, auraient pu produire des dégâts plus importants. Au moment où nous quittions les lieux, des forces de sécurité marchandaient la sécurisation du marché Mboppi «pour 24 heures au moins» contre contribution des commerçants.