Fort de la légitimité populaire à lui conféré par son élection le 7 octobre 2018, le président élu du Cameroun, Maurice Kamto, vient d’envoyer un signal fort à ses compatriotes plongés dans des tribulations apparemment inextricables depuis ce que de nombreux observateurs considèrent comme “le coup d’Etat électoral” perpétré par le Conseil Constitutionnel avec l’aide de l’organe électoral et de la Commission Nationale de Recensement Général des Votes, tous acquis à la cause de son adversaire, le président Paul Biya, 86 ans ans, au pouvoir depuis 37 ans.
Quoique emprisonné avec plus de 150 autres Camerounais, à l’instigation des faucons du régime déchu qui se tuent à la tâche pour donner du président illégitime l’image d’un tyran sanguinaire qui tue et emprisonne ses opposants, Maurice Kamto n’en croit pas moins à lapossibiité que le Cameroun devienne un Etat de droit où nul ne devra plus avoir besoin de prendre le maquis pour exprimer ses opinions, comme souhaitait le faire son prédécesseur, avant de virer de bord sous la pression de fieffé opportunistes qui ont vu en lui le cache-sexe bon marché de leurs diaboliques menées de fossoyeurs du développement du Cameroun et des aspirations des Camerounais à la liberté et à la démocratie.
Le nouveau président camerounais prévient cependant : chacun de ceux qui ont trompé Paul Biya en lui faisant accroire que son intérêt se trouverait dans la violation des droits de ses compatriotes, la torture et l’humiliation de ceux-ci, en sera pour ses frais. Pas en subissant les mêmes sévices qu’ils ont infligés à leurs semblables, mais en répondant de leurs actes devant les institutions dédiées.
Le président Maurice KAMTO depuis la prison centrale de Yaoundé, écrit à ses codétenus politiques illégalement arrêtés à la suite des « marches blanches » du 26 Janvier 2019.
“….. Permettez-moi, chers camarades et amis politiques de vous dire une fois de plus mon admiration pour votre courage et votre dignité dans l’épreuve. Je voudrais saluer le sens du sacrifice des mamans qui, ayant abandonné leurs bébés et leurs enfants en bas âges, se sont engagées dans la lutte pacifique pour la liberté et le progrès collectif de nos populations de toutes origines. Croyez-moi, je me battrai sans relâche pour que les auteurs des violations de vos droits; des actes de torture et d’humiliation dont vous avez été l’objet répondent de leurs actes devant les tribunaux nationaux ou internationaux […]
Recevez tout mes encouragements et ma profonde affection.“
Maurice Kamto
Prison principale de Yaoundé.
Le 14 avril 2019.. ¶