L’information a été rendue publique jeudi soir par le porte-parole du président légitimement élu, Pr. Maurice Kamto : le ministre de la Communication René Sadi devra répondre devant la justice française de ses déclarations diffamatoires à l’égard du président camerounais élu le 7 octobre dernier et embastillé trois mois plus tard.
On peut ainsi lire dans la Communication de Olivier Bibou Nissack :
« Plainte avec constitution de partie civile déposée ce jeudi 18 avril 2019 pour le compte du Président élu Maurice KAMTO et le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), auprès de Madame ou Monsieur le Doyen des juges d’Instruction Près le Tribunal de Grande Instance de Paris.
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On se souvient que le 1er février dernier, répondant à une question de Bineta Diagne de RFI qui lui posait une question sur le “durcissement du pouvoir à l’égard de ce parti d’opposition (le MRC, ndlr)”, le ministre de la Communication s’était lancé dans des explications d’une extrême gravité tendant à faire passer le parti dirigé par Maurice Kamto pour un mouvement violent et incitant à la violence, y compris au-delà des frontières du Cameroun: “On ne saurait parler d’un durcissement volontaire des autorités camerounaises à l’égard du MRC. Ce que l’on constate, c’est que dès le lendemain de l’élection présidentielle, le 7 octobre dernier, le MRC a véritablement choisi de s’inscrire dans une logique systématique de contestation, de provocation, de remise en question d’une élection qu’il n’a pas gagnée, d’une élection qu’il ne pouvait pas gagner en toute logique. Or, cette posture se traduit depuis lors par des incitations au désordre, à la révolte, à l’insurrection, des manifestations non autorisées dont le paroxysme aura été ces manifestations de samedi dernier [26 janvier] dans quelques villes au Cameroun et à l’étranger, notamment à Paris et à Berlin. A Paris et Berlin, nous avons tous été témoins d’une violence inouïe, perpétrée par les militants du MRC. La mise à sac de nos ambassades. Ils ont évidemment franchi le seuil de l’intolérable, de l’inacceptable. Devant tant de violence, tant d’actes de vandalisme, tant d’exactions, le gouvernement camerounais prend ses responsabilités et dit non à celles et ceux qui s’obstinent à semer le désordre.”