Parlement Européen et Crise politique camerounaise : Le jour où la France découvrit le devoir de “non-ingérence”… à tête chercheuse

On voudrait bien que la dernière ingérence française dans les affaires intérieures du Cameroun  soit seulement le fait de deux députés français racistes, reconnaissants vis-à-vis du régime camerounais  qui sait si bien jouer les distributeurs automatiques des richesses camerounaises aux… lobbyistes hexagonaux. Lesquels, pour mériter leur “salaire”, consentent toute honte bue  d'offenser  par leur soutien public un peuple camerounais que l'une des pus cruelles et séniles dictatures d'Afrique ne cesse de saigner.

Mais où étaient-ils, les députés de la Gauche française ? Où étaient-ils, ceux de la droite Républicaine et du Centre libéral ? Où étaient-ils ces députés français porteurs des causes et combats du monde libre, qui prétendent  se battre encore pour empêcher les extrêmes-droites de recouvrir le monde de l'épais voile de l'obscurantisme ? Où étaient-ils quand  les eurodéputés d'extrême-droite, Jean-Luc Schaffhauser et Dominique Bilde, s'évertuaient à faire accroire au monde, que le Cameroun, pays qui a réussi en une demi-décennie à passer d'une réputation de havre de paix… de  cimetière à celui de pays en ébullition, plongé dans une guerre civile extrêmement meurtrière  dans sa partie occidentale anglophone, et dans une autre guerre civile, manifestement inéluctable, qui couve pour le moment dans les cœurs –mais dont le déclenchement, si le plan du régime se réalise- sera tout simplement apocalyptique, est un eldorado malgré les échos  à travers le monde d'une gouvernance bête, méchante et horrible qui y a fait son lit. 

A notre connaissance, et nous souhaiterions vraiment nous abuser sur le fait,  il se trouve qu'au Parlement européen, le 18 avril 2019, aucun autre eurodéputé français d'un autre groupe politique n'a osé porter la contradiction à Jean-Luc Schaffhauser et Dominique Bilde. Déduction logique, C'est la position de la France qui était  défendue par les deux “lepénistes”.
Et cette position de la France, c'était que nul ne devait lever le moindre doigt, sous peine d'être taxé d'ingérence- quand Biya réduit des millions d'êtres humains à la servitude, prépare un pogrom ethnique dont les propos de ses proches et ressortissants de son ethnie font peser chaque jour la menace sur l'opposition désormais abusivement prise par eux sous la figure d'une ethnie bamiléké que la France avait déjà traitée de « caillou dans la chaussure du Cameroun », et empêche ses adversaires, fusils à la tempe, d'oser la moindre protestation audible, quand il ne les enferme pas par centaines dans ses prisons et leur font endosser des crimes imaginaires.

La position de la France, on le sait, c'est qu'il ne faut pas que quelqu'un  s'aventurer à mettre le nez dans ce pandémonium dénommé Cameroun de crainte qu'on en découvre le degré de pourriture.  Mais le prétexte pris pour éloigner le regard de ceux qui appellent seulement à un regain d'humanisme des dirigeants camerounais est plutôt fort de café : le principe de non-ingérence

A grandes formules de jérémiades hypocritement senties et tout bellement déclamées, la plus impérialiste des “puissances”  occidentales, la France, découvre enfin qu'il faut tout doucereusement accompagner les pays ployant sous l'emprise maléfique des dictatures féroces dans leur processus de démocratisation, ledit processus dut-il durer plusieurs vies. Que les donneurs occidentaux de leçons de démocratie ne sont autres que des exploiteurs qui orchestrent des crises pour assouvir leur soif de matières premières africaines….

 Et que pour corriger cette injustice, ces démocrates de la guerre et entrepreneurs de guerre, devraient s'approprier la notion immuable de non-ingérence dans les affaires des Etats indépendants et souverains.

On croit rêver ! La France fait-elle dans l'autodérision ? Est-elle devenue amnésique au point d'oublier qu'elle n'a jusqu'ici vécu que grâce et aux dépens des nations du monde en général, et d'Afrique en particulier, dans les “affaires intérieures” desquelles elle s'est toujours ingérée avec armes et bagages ?

–    N'est-ce pas cette France qui a soutenu l'ancien dictateur tunisien Ben Ali au plus fort de l'épisode inaugural du printemps arabe, pour ne le lâcher qu'après la victoire finale du  peuple de Tunisie matérialisée par la fuite du tyran ?

–    Où était passé le principe de non-ingérence quand la France intervenait en Libye la mettant dans la position qui continue d'être celle de ce pays 8 ans plus après ?

–    La France n'a-t-elle pas soutenu et armée les génocidaires au Rwanda elle qui estime être en Afrique une puissance coloniale n'ayant aucune limite ?
 
–    Qui a oublié le rôle hautement sanguinaire de la France dans la guerre de sécession du Biafra qui ne fut finalement que l'un des plus gros génocides des années en Afrique ?

–    Le génocide bamiléké et bassa des années 1950-1960 que le régime françafricain de Biya prépare de nouveau aujourd'hui, peut être sans le vouloir, peut-être parce que  bien conseillé par la France, ne fut-il pas l'œuvre de la France, pays de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité ?

–    La France n'est-elle pas le pays qui a tenté de toutes ses forces de mettre le feu aux poudres en RDC, voire de mettre ce pays à feu et à sang parce que la tête du candidat proclamé élu de la présidentielle du 30 décembre 2018 ne lui revenait pas ?

–    Au nombre des crimes que l'ingérence française a pu occasionner en Afrique, n'y a-t-il pas l'orchestration par la France de deux coups d'Etat en Côte  d'Ivoire contre le régime du Socialiste Laurent Gbagbo  moins de deux ans après son arrivée au pouvoir, et leur mutation en une longue et interminable rébellion qui ne prit fin qu'avec le renversement définitif par la même France, sous les crépitements des caméras des télévisions du monde, du régime de Gbagbo, le 11 avril 2011 ?

–    La France, par cette sortie solitaire sur le Cameroun au Parlement européen n'a-t-elle pas confirmé la thèse qu'elle reste ce gros parasite dans les entrailles de l'Afrique, qui ne peut exister qu'en s'accrochant au continent « berceau de l'humanité » pour en sucer le sang, incapable qu'elle est de se faire valoir comme les allemands, les italiens qui se construisent par eux même.

Des questions et de nombreuses autres que de nombreux observateurs, sans forcément être des experts de la politique internationale et de la géopolitique mondiale, se sont posés, Jeudi 18 avril 2019, après la prestation “artistique” de deux députés français au Parlement Européen, jouissant des bienfaits de la démocratie qui leur permet de s'exprimer, mais rugissant tous crocs dehors, contre ceux de leurs collègues qui ont la malheureuse inintelligence de croire que les peuples d'Afrique ont aussi le droit d'en faire pareil.

En effet, dans un hémicycle  de Strasbourg où, jeudi, 19 personnalités politiques  européennes élevaient  la voix pour appeler à un exercice simplement humain du pouvoir d'Etat au Cameroun par un chef d'Etat à ses débuts prometteur (rigueur, moralisation, liberté, prospérité, paix… sont passés par là), mais devenu calamiteux –malgré lui (?) si l'on s'en tient à une version ressassée selon laquelle c'est son entourage qui est maléfique et non lui- et une armée d'abrutis, qui à force de voir les Camerounais courber servilement l'échine, de mauvaise grâce,  sous les sévices à lui infligés, en est venu à croire qu'il suffira que “la raison d'Etat” soit invoquée à temps et à contretemps, pour que ce peuple se résigne ad aeternam vitam, à concevoir que l'exercice de ses libertés individuelles ou collectives demeureraient tributaires de la magnanimité du satrape et de ses fantassins, ou, dans le cas contraire,  carrément piétinées. A moins qu'ils se résolvent à l'idée que la plus grosse menace à leur sécurité   était incarnée par un président de la république et une armée  pourtant  censés la leur garantir,  deux braves députés franchouillards, Jean-Luc Schaffhauser et Dominique Bilde ont eu la malencontreuse et moqueuse idée de prendre furieusement la défense d'une satrapie tropicale  dont le métabolisme à dû s'en trouver retourné de se voir portraituré sous les jours mielleux d'un régime à la tête d'un « pays gage de stabilité ».

En mondovision, les peuples du monde ont eu droit au réquisitoire de deux procureurs (parlementaires) français  instruisant le procès de la démocratie véritable (qui n'a certes rien d'une panacée mais n'en constitue pas moins un socle solide pour la mutualisation des efforts d'un peuple soucieux d'atteindre le noble et commun objectif de construction nationale, chacun et tous se sentant libre-s- d'apporter sa –leur- pierre à l'édifice sans être stigmatisé-s-, ostracisé-s-, refoulé-s- ou brimés sans autre raison que celle du plus fort, parce que la démocratie est le seul système où la loi s'applique dans toute sa rigueur à tous, puissants et faibles) et adoubant la démocratie truquée et à dose homéopathique imposée aux Camerounais par des dirigeants illégitimes qui clament leur machiavélique fierté d'avoir réussi la prouesse, face à un peuple tétanisé et anesthésié par la peur de se faire massacrer, de diluer la substance active de la vraie démocratie dans l'idée de la préservation de leurs seuls intérêts égoïstes, pour que  la “toxine” démocratique  ne produise pas des symptômes  semblables à ceux de la maladie visée : la révolution contre  le bouillonnement intérieur de la révolte..

La France et l'habitude des mauvaises ingérences

Comme le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian se félicitant en novembre dernier de la réélection « par les institutions républicaines » de Paul Biya, alors qu'en France, du moins depuis l'avènement de la Vème République il y a environ 80 ans, les représentants du peuple (président de la République, députés, sénateurs, conseillers régionaux, municipaux et autres)  sont choisis par des électeurs –ce que la France semble interdire aux Camerounais-, les deux députés français d'Extrême-droite qui se sont donnés en spectacle jeudi au Parlement Européen et que personne ne pourra du reste qualifier de francs-tireurs, puisqu' aucun autre parlementaire français appartenant à un bord politique réputé plus raisonnable n'a osé les contredire, donnant ainsi le sentiment indiscutable que la France parle d'une seule et même voix au sujet de la tragédie camerounaise en cours, ont clairement fait savoir que toute voix inclinant à faire entendre que le Cameroun méritait mieux que les arrestations et la torture plus ou moins systématiques des centaines de personnes connues pour leur opposition à un régime, les meurtres des milliers de personnes, les incendies des habitations, des champs, des villages, des hôpitaux, des écoles ou des marchés, les enlèvements des personnes, que ce soit le fait des forces gouvernementales ou des groupes armés séparatistes, le fait de pousser à l'exil des centaines de millier de personnes, ne pouvait être qu'une intrusion et un ingérence.

Nul besoin de rappeler qu'adouber  un régime qui humilie, torture et massacre  un peuple ou une partie du peuple dont il est chargé de gérer les affaires, sous prétexte qu'il fait moins mal  que les autres (CQFD), et inviter les nations du monde et les Camerounais eux-mêmes à passer par pertes et profits ces milliers de morts inutiles tombés sur le champ de la lutte pour les libertés depuis une trentaines d'années, c'est faire montre d'une ingérence plus que condescendante, criminelle !

Une ingérence qui, si elle a pour dessein de rendre plus pesant le joug de la tyrannie sur les Camerounais, d'une part, ne fait qu'en rajouter, d'autre part, au gros compte que la France et les peuples africains en général et camerounais en particulier, devront solder le moment venu

Quand la France tousse, l'Afrique s'enrhume, il faut arrêter ça !

Le maître français François Mitterrand avait commandé que pour ce qui est de la démocratie en Afrique chacun aille à son rythme en matière de démocratisation, Biya, comme bon nombre d'autres autocrates françafricains (Eyadema au Togo, Bongo au Gabon, Houphouet en Côte d'Ivoire, Habré au Tchad, Compaoré au Burkina, Ben Ali en Tunisie, Traoré au Mali…), opta de n'y aller qu'à reculons à défaut de faire du surplace. Question de « rythme » personnel. Seuls la mort, des coups d'Etat et autres soulèvements populaires purent venir à bout de certains d'entre eux et libérer leurs peuples, montrant l'efficacité du traitement de cheval que la France dit abhorrer à chaque fois qu'il s'agit des aspirations du peuple camerounais à la liberté et à la dignité. En revanche, des pays africains francophones, pas très connus pour les effusions de bons sentiments de leurs dirigeants avec  ceux de la France, y allèrent à un rythme qui fait d'eux aujourd'hui des modèles à copier  malgré quelques errements, et retours en arrière (comme on en a d'ailleurs connu dans des pays de vieille tradition démocratique ou comme on en connait encore aujourd'hui (le cas des Etats-Unis ou de l'Afrique du Sud qui sont des exemples de pays démocratiques où  le mode de  désignation  du président du président de la République ne brille pas par son caractère populaire, mais a le mérite d'être accepté par la majorité des citoyens de ces pays-). A ce titre, le Bénin du Général  Mathieu Kérékou  et le Niger du Général Ali Saibou prirent une option résolue qui mit leurs pays sur des rails solides de  la démocratie tel que les tentatives de certains de ramener ces pays en arrière sur les voies de l'autoritarisme  se heurtèrent douloureusement contre la détermination des peuples à  ne plus retourner en arrière.

Au Niger, Ibrahim Bare Mainassaara paya même de sa vie,  son ambition de passer pour un l'indispensable et providentiel  homme d'Etat sans qui le Niger cesserait de respirer.  L'un de ses successeurs, Mamadou Tandja, fit l'amère expérience du rejet par tous de la tentative machiavélique de se faire accorder “exceptionnellement” un troisième mandat.  Au Bénin, Thomas Boni Yayi dut remiser aux placards son ambition d'un troisième mandat … qui devait lui permettre de parachever on ne sait trop quoi.

Jacques Chirac proclama que l'Afrique n'était pas mûre pour la démocratie, le régime en place au Cameroun s'écria « Adopté !!! ».

Depuis, ce régime de primitifs n'a pas fait autre que chose que de seriner aux citoyens interdits de modernité  de ce pays que la seule démocratie dont ils avaient le devoir de se contenter était celle de la dictature : dictature au Nord, dictature au Sud, dictature partout, à l'Est, à l'Ouest, au centre, si bien que 30 ans après l'essai de libéralisation de l'espace politique au Cameroun, la situation politique est pire qu'à l'époque où les Camerounais n'avaient pas le droit de l'ouvrir : là où la loi exige une déclaration de manifestation publique, seuls ceux qui chantent les louanges du dictateur ont le droit de déclarer leur manifestation auprès d'un sous-préfet carriériste et opportuniste qui se fera d'ailleurs fort de participer au meeting et d'applaudir à tout rompre à la lecture de la « motion de soutien et de déférence à Son Excellence Monsieur le Président Paul Biya, Chef de l'Etat, chef Suprême des Armées, Président National du RDPC », tandis que dans le même temps,   des préfets, des gouverneurs, voire tout un ministre de l'Administration territoriale -supplantant le sous-préfet à qui la loi confère le pouvoir  de recevoir déclaration de manifestation publique, d'en délivrer récépissé et éventuellement d'en réorienter l'itinéraire ou de l'interdire-  peuvent se mobiliser pour interdire la déclaration d'un meeting de l'opposition, dont ils ont seulement eu vent de la programmation à travers les médias. 

Sarkozy est le seul dirigeant français à avoir tenté par quelques petites bouderies de mettre le régime Biya en quarantaine, mais était trop compromis par l'illégitimité de l'entreprise de persécution de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire qu'il avait héritée de Chirac que personne au Cameroun ne crut opportun de le suivre, alors que pour une fois, il s'agissait d'une ingérence  allant dans le sens des aspirations d'un peuple dont le massacre de quelques centaines d'individus en février 2008, pour les empêcher de s'élever contre la suppression de la clause de limitation des mandats présidentiels avait ému le monde entier, même si le régime prétendit avoir réprimé des émeutes de la faim. Un peu comme pour dire : « vous vous êtes levés parce que vous aviez faim, regardez comment vous avez été traités et imaginez ce qu'il en sera si vous vous soulevez contre le pouvoir ».

Son successeur Hollande plus connu au Cameroun sous le pseudo  “François le mou” tenta certes de remonter les bretelles au régime tortionnaire et d'obtenir quelques libérations de prisonniers politiques, mais fut stoppé dans ses menées droits-de-l'hommistes par les suites de quelques prises d'otages attribuées à Boko Haram pour montrer que le Cameroun est un pays qu'il faut tenir constamment  en laisse, pour que les citoyens français puissent s'y sentir en sécurité. Il finit par s'en convaincre le jour où le dictateur Camerounais lui signifia indirectement que « ne dure pas au pouvoir qui veut, mais dure au pouvoir qui peut ».

Depuis, la France qui s'est toujours mise du mauvais côté de l'histoire en ce qui concerne le Cameroun, est convaincue que tant que le vieux « peut » massacrer et emprisonner ses sujets, c'est que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tant pis, si en face de lui, quelqu'un « veut » changer de paradigme et repartir avec les Camerounais sur de nouvelles bases.

Malheureuse France, qui, à chaque fois qu'elle prend la pierre, se  laisse apercevoir par les oiseaux qu'elle veut tirer.

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